Claire C.
Un enfant n’est pas né pour se taire, ne pas toucher, être patient ou rester assis sagement. Un enfant n’est pas né pour regarder la télévision ou jouer sur une tablette. Un enfant ne peut et ne veut pas être silencieux tout le temps.
Les enfants ont besoin de bouger, de tester, de chercher des informations, de créer des aventures et de découvrir le monde qui les entoure. Ils apprennent, ce sont des éponges, des joueurs nés, des chasseurs de trésors, des tremblements de terre potentiels.
Ce sont des âmes libres et pures qui cherchent à voler, pas à rester à l’écart. Ne les rendons pas esclaves de la vie d’adulte, de la précipitation et du manque d’imagination des personnes plus âgées.
Ne les précipitons pas dans notre monde de désenchantement, renforçons leur émerveillement en leur garantissant une vie émotionnelle, sociale et cognitive riche en contenu, parfum de fleurs, émerveillement, expression sensorielle, bonheur et savoir.
Que se passe-t-il dans le cerveau d’un enfant lorsqu’il joue ?
Les bienfaits du jeu pour les enfants sont présents à tous les niveaux (physiologique-émotionnel, comportemental et cognitif), ce n’est pas un mystère.
En fait, on peut parler de bénéfices multiples:
- Régule l’humeur et l’anxiété.
- Favorise l’attention, l’apprentissage et la mémoire.
- Le jeu réduit le stress, favorisant le calme neuronal, le bien-être et le bonheur.
- Il augmente leur motivation physique, grâce à laquelle les muscles réagissent, les poussant à jouer.
- Tout cela favorise un état optimal d’imagination et de créativité, les aidant à apprécier la fantaisie qui les entoure.
La société a nourri l’hyperpaternité, qui est l’obsession des parents pour que leurs enfants aient des compétences spécifiques pour assurer un bon métier dans l’avenir.
Nous avons oublié, en tant que société et en tant qu’éducateurs, que la valeur des enfants n’est pas définie par une note à l’école et que dans nos efforts pour prioriser les résultats, nous négligeons les compétences de vie.
« La valeur de nos enfants est que dès leur plus jeune âge ils ont besoin que nous les aimions de manière indépendante, ils ne se définissent pas par leurs réalisations ou leurs échecs, mais parce qu’ils sont eux-mêmes, uniques par nature.
En tant qu’enfants, nous ne sommes pas responsables de ce que nous avons reçu dans l’enfance, mais en tant qu’adultes, nous sommes entièrement responsables de le corriger.
Simplifier l’enfance, bien éduquer
Nous disons toujours que chaque personne est unique, mais nous avons peu intériorisé cela. Cela se traduit par un simple fait : établir un ensemble de règles pour éduquer tous nos enfants.
En fait, il s’agit d’une idée fausse très répandue qui ne correspond pas du tout à ce que nous croyons être clair (que chaque personne est unique). Par conséquent, il n’est pas surprenant que la confluence de nos croyances et de nos actions entraîne une confusion chez l’enfant.
D’un autre côté, comme le dit Kim Payne, une enseignante et conseillère américaine, nous élevons nos enfants avec trop de ces quatre piliers :
- Beaucoup d’informations.
- Plusieurs choses.
- De nombreuses options.
- Beaucoup de vitesse.
Nous les empêchons d’explorer, de réfléchir ou de soulager les tensions qui accompagnent la vie quotidienne. Nous les inondons de technologie, de jouets et d’activités scolaires et parascolaires, nous déformons l’enfance et, pire encore, nous les empêchons de jouer et de se développer.
De nos jours, les enfants passent moins de temps à l’extérieur que les personnes en prison. Pourquoi ? Parce que nous les gardons « amusés et occupés » dans d’autres activités que nous croyons plus importantes, en essayant de garder leurs vêtements immaculés et sans taches. C’est contre-productif et surtout préoccupant. Considérons quelques raisons pour lesquelles nous devrions changer cela…
- Une hygiène excessive augmente la probabilité que les enfants développent des allergies, comme le montre une étude de l’hôpital de Göteborg, en Suède.
- Ne pas les laisser profiter du plein air est une situation qui limite leur potentiel de développement créatif.
- Les garder collés au téléphone portable, à la tablette, à l’ordinateur ou à la télévision est très nocif sur le plan physiologique, émotionnel, cognitif et comportemental.
Nous pourrions continuer encore et encore, mais à ce stade, la plupart d’entre nous ont trouvé d’innombrables raisons pour lesquelles ce genre d’enfance est destructrice. Comme le dit l’éducateur Francesco Tonucci :
« L’expérience des enfants doit être la nourriture de l’école : leur vie, leurs surprises et leurs découvertes. Mon professeur nous faisait toujours remplir nos poches dans la classe, car nous avion plein de témoins du monde extérieur : des jouets, des cordes, des lettres… Eh bien aujourd’hui il faut faire l’inverse, demander aux enfants de montrer ce qu’ils portent dans leurs poches. Ainsi, l’école s’ouvrirait à la vie, accueillerait les enfants avec leurs savoirs et travaillerait autour d’eux ».
C’est certainement une façon beaucoup plus saine de travailler avec eux, de les éduquer et d’assurer leur réussite. Si on l’oublie à un moment donné, il faut garder à l’esprit ceci : « Si les enfants n’ont pas besoin d’un bain urgent, c’est qu’ils n’ont pas assez joué. »
C’est le principe fondamental d’une bonne éducation.
