in ,

Des expériences hors du corps suggèrent que la conscience pourrait exister en dehors du cerveau, affirment certains scientifiques

Image IA

La conscience : une expérience intérieure remise en question

La conscience est principalement vécue comme un phénomène interne. Pourtant, le phénomène des expériences hors du corps (EHC), aussi appelées expériences extracorporelles (OBE en anglais), remet en question cette vision largement partagée.

Des explications biologiques, mais des questions persistantes

expérience hors du corps

Les scientifiques ont proposé des explications biologiques aux EHC. Selon certaines théories, ces expériences seraient liées à une inadéquation des informations sensorielles ou à des perturbations dans la coordination de certaines zones du cerveau, notamment le cortex pariétal.

Malgré cela, certains chercheurs suggèrent que ces phénomènes pourraient indiquer l’existence d’une conscience dite « non locale », une idée hautement controversée selon laquelle la conscience ne serait pas entièrement générée par le cerveau.

Une nouvelle étude pour mieux comprendre les EHC

Une récente étude de petite envergure propose de s’intéresser à la dimension subjective des EHC. Les auteurs estiment que la collecte de données qualitatives autour de ces expériences pourrait contribuer à mieux les comprendre et à les intégrer dans la réflexion plus large sur la conscience.

Le lien entre cerveau et conscience : une vision dominante mais incomplète

Pour la majorité des scientifiques, la conscience est indissociable de l’activité cérébrale. Le cerveau est considéré comme le centre synaptique où notre être biologique interprète le monde. Cette approche permet d’expliquer certains aspects de la conscience, comme le traitement de l’information ou le stockage de la mémoire.

Cependant, elle n’éclaire pas le « problème difficile » formulé par le philosophe australien David Chalmers : pourquoi ces processus cérébraux donnent-ils naissance à une expérience subjective ? Ce mystère reste l’un des grands défis des sciences contemporaines.

Une conscience au-delà du cerveau ?

Depuis des millénaires, philosophes, théologiens, neuroscientifiques et biologistes tentent d’élucider la nature de la conscience. Faute d’explication satisfaisante, de nombreuses théories ont vu le jour, dont certaines postulent l’existence d’une conscience non locale, indépendante du cerveau. Cette hypothèse va à l’encontre de notre expérience habituelle, qui semble profondément ancrée dans notre corps et notre esprit.

Pourtant, les EHC — qu’elles surviennent dans des moments de calme profond ou lors de situations extrêmes — soulèvent des interrogations. Ces expériences impliquent souvent la sensation de flotter hors de son corps, observant parfois son propre corps depuis un point extérieur.

Vers une meilleure reconnaissance des expériences hors du corps

corps est bien plus intelligent

L’étude publiée récemment dans Frontiers in Psychology souligne l’importance de prendre au sérieux le vécu subjectif des personnes ayant expérimenté des sorties hors du corps.

« Nous soutenons que ces expériences devraient être décrites telles qu’elles se présentent à la conscience, sans recourir à des présupposés théoriques ni à des explications causales externes », écrivent les auteurs.

Selon eux, il est essentiel de combler cette lacune pour deux raisons principales : mieux comprendre la nature de la conscience humaine et contribuer à normaliser ces expériences pour ceux qui les vivent.

Une étude qualitative sur les expériences hors du corps

Dans cette étude de très petite envergure, les auteurs ont interrogé dix participants ayant vécu des expériences hors du corps dans divers contextes. La majorité d’entre eux ont décrit ces expériences à l’aide de termes tels que « autre plan d’existence » ou « conscience universelle », des expressions qui, selon les chercheurs, font écho aux descriptions théoriques de la conscience non locale.

Des explications neuroscientifiques moins controversées

corps énergétiques

Face à ces interprétations, la communauté scientifique propose des explications plus conventionnelles pour comprendre les mécanismes en jeu lors des expériences hors du corps. Une étude menée en 2023 par l’Université de Stanford a ainsi exploré cette question en analysant neuf patients épileptiques porteurs d’électrodes intracrâniennes, posées pour des raisons médicales indépendantes.

Avec leur accord, les chercheurs ont utilisé ces électrodes pour tenter d’identifier la région cérébrale la plus impliquée dans les sensations liées aux EHC. Leurs travaux ont mis en évidence le rôle du précunéus antérieur, une zone du cerveau liée aux informations somatosensorielles, c’est-à-dire à la perception du corps. Lors de stimulations électriques ciblées, les patients ont signalé des distorsions de leur perception de l’espace et de la localisation de leur conscience.

Un décalage sensoriel comme origine possible

Ces résultats s’inscrivent dans une lignée de recherches antérieures suggérant que les expériences hors du corps pourraient découler d’un désalignement entre les informations vestibulaires (liées à l’équilibre) et visuelles. Autrement dit, ces expériences ne nécessitent pas l’hypothèse d’une conscience qui existerait en dehors du corps, mais pourraient être expliquées par des processus neurologiques bien identifiés.

Des pistes pour mieux comprendre la conscience

Avec un échantillon aussi restreint, il serait prématuré de tirer des conclusions définitives sur la nature des expériences hors du corps. Toutefois, en combinant les approches qualitatives et les données issues des neurosciences, les chercheurs pourraient progressivement éclairer l’un des mystères les plus profonds de notre existence : la nature et l’origine de la conscience humaine.

Partagez

Publié par Jean-Charles Réno

À propos de l’auteur: j'aime la nature et l'écologie mais je m'intéresse aussi à la psychologie et la spiritualité, je pense que tout est lié. Je suis arrivé dans l’équipe d’ESM en 2016 après avoir étudié en Angleterre et passé plusieurs années en Australie . Depuis toujours, je suis soucieux de la nature et de mon impact sur l’environnement. Ainsi, par le biais d’informations, j’essaie de contribuer à l’amélioration de l’environnement et de jouer un rôle dans l’éveil des consciences afin de rendre le monde un peu meilleur chaque jour.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Horoscope du Lundi 12 mai 2025 pour chaque signe du zodiaque

Considérez-vous votre partenaire comme votre meilleur ami ? Une étude révèle que ce n’est pas le cas de la majorité des gens