Claire C.
Découvrez les 4 types d’attachement durant l’enfance.Chacun de nous est influencé par des schémas dans nos relations amoureuses. Alors que certaines personnes parviennent à les gérer de manière saine et mature. D’autres rencontrent des défis sérieux pour accueillir l’amour dans leur vie. Il est probable que vous ayez déjà croisé quelqu’un qui. Dès qu’il réalise que son partenaire s’engage réellement dans la relation, semble avoir tendance à se retirer. Ou peut-être avez-vous rencontré quelqu’un qui vit constamment avec la peur d’être abandonné par son partenaire.
Ces schémas sont assez répandus et peuvent compromettre la capacité d’une personne à ressentir l’amour. Mais d’où viennent ces modèles ? Quelles expériences nous poussent souvent à saboter notre bonheur ?
Pour obtenir des réponses à ces questions. On peut se tourner vers la théorie de l’attachement et les 4 types d’attachement.
Cette théorie, développée au siècle dernier par le psychanalyste britannique John Bowlby. Cherche à comprendre comment la séparation des parents affecte le développement des enfants. Jusqu’à présent, elle demeure l’une des principales sources de compréhension des tendances relationnelles chez les êtres humains.
L’idée centrale de cette théorie est que, pour un développement émotionnel et social optimal. Les enfants doivent établir un lien d’attachement sécurisé avec au moins l’un de leurs principaux soignants.
Effectivement, nos relations initiales avec nos parents établissent un modèle fondamental. Qui influence toutes les autres relations que nous formons tout au long de notre vie. Ces liens d’attachement exercent une influence directe sur nos schémas cognitifs durant l’enfance. Ce qui signifie qu’ils façonnent nos attentes vis-à-vis des relations avec nos partenaires amoureux et même nos enfants.
Au fil des années, la théorie de l’attachement a évolué et a donné lieu à la définition de quatre types d’attachement que nous expérimentons tous. Ces types d’attachement sont devenus un sujet récurrent dans les discussions et les recherches sur l’amour.
Dans la suite, nous aborderons brièvement chacun de ces types. Mais il fautcomprendre que déterminer votre style d’attachement ne se résume pas à des tests en ligne. En réalité, cela nécessite une compréhension plus approfondie de votre propre personne.
Les 4 types d’attachement : Comment l’attachement se produit dans l’enfance ?
La théorie de l’attachement montre comment les enfants. Tout comme d’autres mammifères, ont tendance à éviter la séparation de leurs parents. Cette tendance découle d’une raison évolutive fondamentale. Les parents fournissent les soins et la protection nécessaires pour assurer la survie des jeunes mammifères au cours de leurs premiers moments de vie.
Le comportement des enfants est étroitement lié à l’engagement et à la disponibilité de leurs parents à remplir leurs responsabilités. Pour illustrer cela : lorsque les enfants établissent des liens d’attachement sains avec leurs principaux soignants, se sentant sécurisés, soutenus et aimés. Ils sont susceptibles de développer des compétences sociales, de communiquer ouvertement et d’explorer le monde avec confiance.
En revanche, si un enfant grandit dans un environnement où ses parents sont souvent indisponibles. Et ne lui offrent pas l’amour, la confiance et la validation nécessaires.
Il est probable qu’il développe des difficultés telles que l’anxiété, des pleurs fréquents et une tentative constante de se rapprocher de son principal soignant sur les plans physique, émotionnel et psychologique.
Pour confirmer la validité de la théorie de l’attachement. La psychologue Mary Ainsworth a conçu une expérience dans laquelle des enfants âgés d’un an étaient séparés de leurs parents pendant un certain temps, puis réunis avec eux. Cette expérience, connue sous le nom de « situation étrange », a abouti à des découvertes significatives. Selon Ainsworth, les réactions principales des enfants après la séparation des parents se sont avérées être au nombre de trois.
La plupart des enfants étaient naturellement perturbés par la séparation, mais lorsqu’ils retrouvaient leurs parents, ils se rétablissaient facilement. Une autre partie des enfants ressentait un inconfort extrême en l’absence de leurs parents et exprimait un besoin de réconfort lorsqu’ils étaient réunis, mais ils montraient également des signes de désir de punir leurs parents d’une manière ou d’une autre pour les avoir laissés seuls.
Un troisième groupe d’enfants se distingue également dans cette expérience.
Certains se sentaient extrêmement mal à l’aise lorsqu’ils étaient séparés de leurs parents et, lorsqu’ils étaient réunis, ils manifestaient un désir de réconfort tout en exprimant également un souhait que leurs parents soient punis pour les avoir laissés seuls.
Un quatrième groupe d’enfants, quant à lui, semblait presque indifférent à la séparation. Lorsqu’ils retrouvaient leurs parents, ils évitaient tout contact avec eux. Mary Ainsworth a analysé ces différents comportements et a conclu que ces réactions étaient étroitement liées à la dynamique parent-enfant à la maison.
Les enfants qui étaient bouleversés mais facilement réconfortés par leurs parents semblaient bénéficier d’une relation parentale attentive à leurs besoins émotionnels. En revanche, les enfants des deux derniers groupes semblaient vivre avec des parents moins sensibles à leurs émotions ou à leurs besoins. Ces conclusions ont jeté les bases des types d’attachement que nous reconnaissons et étudions aujourd’hui.
Comment se produit l’attachement à l’âge adulte ?
L’étude de la théorie de l’attachement s’est également étendue à l’âge adulte, grâce aux travaux de Bowlby et d’Ainsworth. Les psychologues ont découvert que nos modèles d’attachement influencent non seulement nos relations avec nos parents, mais aussi nos relations amoureuses.
En 1987, Phillip Shaver et Cindy Hazan ont avancé que l’amour romantique est essentiellement un processus d’attachement, et que chaque individu le vit différemment en fonction de son histoire d’attachement.
Cette constatation a mis en lumière le fait que les schémas relationnels établis avec les parents se reproduisent souvent dans les relations amoureuses. Ainsi, de nombreuses personnes avec des expériences d’attachement moins positives peuvent rencontrer des difficultés dans leurs relations romantiques.
Les trois types d’attachement identifiés par Ainsworth dans son expérience sont également applicables aux partenaires romantiques. Explorons un peu plus en détail chacun de ces types.
Les 4 types d’attachement durant l’enfance sont :
- Attachement sécurisé
- Attachement anxieux-ambivalent
- Attachement évitant
- Attachement désorganisé
Les 4 types d’attachement
1. L’attachement sécurisé
Dans ce type d’attachement, l’enfant se sent en sécurité et confiant dans la proximité de sa figure d’attachement (généralement un parent ou un soignant). L’enfant sait qu’il peut compter sur cette personne pour répondre à ses besoins émotionnels et physiques. Les enfants ayant un attachement sécurisé développent généralement des relations interpersonnelles saines, sont capables de réguler leurs émotions et ont une estime de soi positive.
Les individus ayant un attachement sécurisé se distinguent par une estime de soi positive, une capacité à exprimer leurs sentiments sans inhibition et une propension à rechercher du soutien lorsqu’ils en ont besoin. Ils semblent posséder une personnalité plus équilibrée, sachant communiquer de manière saine, résoudre les conflits avec calme et gérer les relations de proximité sans se sentir étouffés ou menacés.
L’attachement sécurisé se caractérise également par une indépendance par rapport à la validation externe et une capacité à apprécier la solitude.
2. L’ attachement anxieux-ambivalent
Les enfants ayant un attachement anxieux-ambivalent montrent un comportement contradictoire envers leur figure d’attachement. Ils peuvent être préoccupés par la séparation, cherchant constamment l’attention de la figure d’attachement tout en étant méfiants de son soutien. Ces enfants peuvent devenir anxieux dans leurs relations, rechercher fréquemment la réassurance et avoir du mal à faire confiance aux autres.
Les individus présentant un attachement anxieux investissent énormément de temps et d’énergie dans le but d’obtenir l’approbation et une intimité intense avec leur partenaire. Cette dynamique peut les rendre excessivement dépendants de la présence et de l’attention de leur compagnon ou compagne. Cette tendance découle souvent d’une crainte profonde du rejet et de l’abandon, qui sont des motivations centrales de ce type d’attachement.
Pour contrer ce sentiment, ils s’efforcent de créer un environnement de stabilité et de sécurité avec leurs partenaires. Lorsqu’ils échouent à le faire, ils sont envahis par le sentiment de séparation de leur partenaire, ce qui engendre des niveaux d’anxiété extrêmes.
Ces individus ne trouvent de réconfort que dans l’attention et les soins de leur partenaire. En leur absence, ils peuvent devenir encore plus attachés à l’autre personne ou adopter des comportements visant à la punir et à la faire culpabiliser.
En somme, les personnes ayant un attachement anxieux sont profondément investies dans leurs relations amoureuses et sont constamment sur le qui-vive, prêtes à contrer toute menace potentielle pesant sur leur lien affectif.
3. L’attachement évitant
Les enfants ayant un attachement évitant semblent minimiser l’importance de la proximité émotionnelle avec leur figure d’attachement. Ils peuvent sembler indifférents ou détachés et préférer explorer leur environnement de manière autonome plutôt que de rechercher le réconfort de leur figure d’attachement. Ces enfants peuvent avoir du mal à exprimer leurs émotions ou à se lier intimement avec les autres, ce qui peut conduire à des difficultés dans leurs relations interpersonnelles.
Les individus avec un attachement évitant présentent des caractéristiques distinctes. En général, ils se perçoivent comme étant émotionnellement autonomes et peu sensibles aux conséquences négatives de l’attachement. Une des principales tendances de leur comportement est d’éviter l’intimité et de privilégier l’indépendance. Ils ne ressentent pas le besoin d’établir des liens étroits avec autrui, quel que soit leur entourage.
Ces personnes définissent leur valeur en fonction de leurs propres accomplissements et ne cherchent jamais de validation externe. Du fait de leur maîtrise de soi, ils se sentent souvent menacés lorsque quelqu’un cherche à établir une proximité émotionnelle avec eux.
4. L’attachement désorganisé
L’attachement désorganisé est caractérisé par des schémas de comportement contradictoires ou désorientés envers la figure d’attachement. Les enfants ayant un attachement désorganisé peuvent présenter des comportements incohérents ou confus, comme se rapprocher puis s’éloigner brusquement de leur figure d’attachement.
Ce type d’attachement est souvent associé à des expériences traumatiques ou à un environnement familial instable. Les adultes ayant eu un attachement désorganisé peuvent rencontrer des difficultés dans leurs relations, éprouvant parfois de l’angoisse ou de la confusion dans les interactions interpersonnelles.
L’attachement désorganisé émerge après les trois premiers types d’attachement. Les individus qui présentent ce type d’attachement manifestent parfois des caractéristiques d’attachement évitant et parfois d’attachement anxieux.
En règle générale, ils éprouvent une certaine confusion dans leurs relations intimes, ce qui les laisse souvent perplexes quant à leurs attitudes. Bien qu’ils recherchent la proximité, ils se sentent mal à l’aise face à cette possibilité, ce qui entraîne une dualité comportementale constante dans leurs relations.
Les experts considèrent que les attachements désorganisés, évitants et anxieux sont des formes d’attachement insécurisantes qui peuvent compliquer la construction de relations saines.
Les 4 types d’attachement : Comment identifier votre propre style d’attachement ?
Identifier son propre style d’attachement n’est pas une tâche facile selon les experts. Les tests en ligne ou une simple auto-évaluation ne suffisent pas pour comprendre véritablement les schémas d’attachement et de relations d’une personne.
Le professeur Marinus van IJzendoorn souligne que c’est un processus beaucoup plus complexe et qu’il est préférable d’utiliser des entretiens pour évaluer l’attachement au sein de groupes d’adultes.
Il est essentiel de comprendre que le type d’attachement n’est pas immuable. En effet, les circonstances de la vie d’une personne peuvent entraîner des changements dans son style d’attachement. Les relations avec les partenaires, les soignants ou les thérapeutes peuvent influencer nos tendances relationnelles, tant positivement que négativement.
Un avertissement important pour les parents sur les 4 types d’attachement
Comme le montrent les recherches, notre modèle d’attachement prend forme dès les premiers mois de la vie, entre six mois et deux ans. Bien que ce schéma puisse évoluer tout au long de notre existence. Ces connaissances sont précieuses pour orienter les parents dans la construction de relations saines avec leurs enfants.
D’après des experts, il faut que les parents établissent des liens sûrs, stables et partagés avec leurs enfants. Afin de leur inculquer des normes saines qui perdureront jusqu’à l’âge adulte. En grandissant dans un environnement où ils se sentent libres, en sécurité et aimés, les enfants deviennent des adultes plus confiants, capables de cultiver des relations positives et épanouissantes.
Ainsi, que vous soyez déjà parent ou envisagiez de le devenir, gardez à l’esprit. Soyez présents et disponibles pour répondre aux besoins de vos enfants, partagez leurs intérêts, validez leurs émotions et favorisez un environnement familial harmonieux. Cela contribuera à développer un attachement sécurisé dès l’enfance. Ouvrant la voie à des relations plus épanouissantes et satisfaisantes à l’âge adulte.
Bien que de nombreux autres facteurs jouent un rôle dans une vie heureuse et équilibrée, la théorie de l’attachement offre une compréhension précieuse de qui nous sommes, de nos comportements et des moyens d’améliorer nos relations.
