in

Vivre : Un guide pour réapprendre à se sentir bien

Partager
sentir bien
Vivre : Un guide pour réapprendre à se sentir bien

Image crédit : shutterstock

Vivre : Un guide pour réapprendre à se sentir bien ( extrait )

Par Philippe Ostiguy de Guidessence.com.

« Maîtriser les autres, c’est la force ; se maîtriser, c’est le vrai pouvoir. »

― Lao Tseu

Socrate n’a écrit aucun livre. Ce que l’on sait de Socrate vient principalement de son disciple le plus connu : Platon. Des écrits de Platon, on ne sait pas tout ce qui revient directement à Socrate ou à Platon. On sait, qu’à son tour, Aristote a été le disciple le plus connu de Platon. On sait que plusieurs contemporains de Socrate ont dit qu’il était laid. On sait que, contrairement aux sophistes, il ne recevait aucun paiement pour ce qu’il enseignait.

Socrate dialoguait avec qui le veut bien, mais particulièrement avec les jeunes hommes d’Athènes. Il remettait en question les intellectuels qui prétendaient tout connaître, ce qui dérangea des hommes de pouvoir. Ils accusèrent Socrate de corrompre la jeunesse avec ses enseignements. Il enseignait aux gens à penser par eux-mêmes, plutôt que de suivre un enseignement précis. Bien qu’il clama son innocence, Socrate fut condamné à mort en buvant un poison. Plusieurs amis offrirent de le défendre, mais il refusa.

Vivre : Un guide pour réapprendre à se sentir bien

Même si les hommes de pouvoirs craignaient Socrate, il disait qu’il ne savait pas grand-chose. Ce qui le rendait plus sage que les autres, selon lui, était la connaissance de sa propre ignorance. On ne sait pas grand-chose du philosophe grec Socrate, mais il est connu pour la maxime : « Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien. »

Ce n’est pas que l’être humain adulte ne sait rien. C’est plutôt l’inverse. Il en sait beaucoup plus qu’il croit. Il croit qu’il lui manque toujours de l’information, une connaissance. Il apprend le plus de connaissances possibles, mais ne maîtrise pas celles qui sont essentielles. Lorsqu’il apprend une nouvelle connaissance, il n’a pas besoin de lire des tonnes de livres sur un même sujet. S’il maîtrise le contenu des 2-3 livres les plus complets sur un sujet, il comprend ce qu’il a besoin de savoir. Il n’a qu’à les relire si nécessaire. Ce n’est pas que les autres livres sont mauvais, mais ils contiennent la même information dite différemment ou de l’information non essentielle.

Je discute principalement de trois sujets dans ce livre : suivre son intuition, lâcher prise et vivre le plus naturellement possible. Chacun de ces concepts est expliqué de différentes façons, mais ultimement, la définition est la même. Suivre son intuition est comment une personne se sent lorsqu’elle prend une décision. A-t-elle un sentiment de légèreté ou une résistance lorsqu’elle prend une décision? Lâcher prise est d’apprendre à accepter l’état dans lequel une personne se trouve peu importe quel est cet état. Vivre le plus naturellement possible est de suivre les signes, saisir les opportunités. Point.

Je pourrais vous expliquer de plusieurs façons ce que c’est de suivre son intuition, lâcher prise ou vivre le plus naturellement. Vous pourriez lire 500 livres sur chacun de ces sujets. Les mots sont là pour donner un aperçu de ces concepts. Ils peuvent vous indiquer le chemin à suivre, mais ils ne peuvent pas vous faire comprendre en profondeur un concept. Une personne peut se faire expliquer un concept de toutes les façons inimaginables, mais elle doit les expérimenter pour en saisir l’essence. Tant et aussi longtemps qu’elle n’expérimente pas quelque chose, ce sera toujours l’interprétation, la « vérité » d’une autre personne.

Un de mes professeurs à l’université m’a déjà dit : « Sois sceptique par rapport à l’information que tu reçois. » Je ne comprenais pas trop au début. Lorsque je recevais une information d’une personne en qui j’avais confiance, je ne la vérifiais pas. Je croyais que c’était vrai. Plus tard, j’ai compris.

L’Ayurvéda est la médecine traditionnelle indienne. C’est le plus ancien système médical complet de l’homme. Je me fis beaucoup sur l’Ayurvéda pour savoir ce que je dois manger, pour savoir comment prendre soin de moi. L’Ayurvéda est comme un mode de vie pour moi. J’ai expérimenté et ça a fonctionné pour moi. C’est tout. Est-ce que ça en fait une vérité? Est-ce que ça fait en sorte que la médecine moderne scientifique, la naturopathie ou toute autre médecine est fausse? Non. Si ça fonctionne pour les autres, cette médecine est vraie pour ces personnes. Peu importe de qui vient l’information, ce n’est pas une garantie qu’elle est vraie pour elle. Une personne réalise seulement qu’une information est vraie pour elle lorsqu’elle en fait l’expérience.

La raison pourquoi les gens lisent autant de livres sur un sujet ou essaie d’en apprendre le plus possible plutôt que de passer est l’action est qu’ils ne veulent pas de changements. Beaucoup de gens disent qu’ils veulent du changement, mais ce n’est pas tout à fait vrai. Ils veulent avoir l’impression qu’il y a du changement. On veut 98 % de statu quo et 2 % d’actions. Avec ce ratio, ça nous donne l’impression qu’il y a du changement. Pourtant, ce ratio devrait être inversé.

Les partis politiques le savent. Ils ne proposent pas trop de changements ou des choses différentes. Peu importe de quel pays industrialisé il s’agit, il y a des différences mineures d’un parti à un autre, mais globalement, ils font ce que la majorité des gens veulent. Ils veulent se faire élire. Si leur programme est trop différent de ce que la majorité des gens veulent, ils ne se feront pas élire. Ils savent que les gens ne veulent pas trop de changements. La conséquence est que notre vote le plus important n’est pas celui aux élections.

La cannelle, le gingembre, le clou de girofle et le curcuma étaient considérées comme « l’or » de l’Inde au Moyen Âge. Ils ne poussaient pas en Europe, seulement en Inde. Les Européens n’avaient pas de difficulté à les obtenir durant l’Empire mongol au 13ième et 14ième siècle. La donne changea en 1453. L’Empire ottoman prit le contrôle de Constantinople, maintenant Istanbul en Turquie. L’Empire ottoman bloqua la route des épices. Les Européens ne pouvaient plus obtenir leur « or ». Ils devaient trouver une autre route pour se rendre en Inde. C’est ce qui aurait marqué la transition entre le Moyen Âge et la Renaissance.

Le Portugais Vasco de Gama fut le premier Européen à découvrir en 1498 une route maritime en passant en dessous de l’Afrique pour se rendre en Inde. Avant cette période, en 1492, Christophe Colomb, au service de l’Espagne, cherchait aussi une route directe vers l’Inde. Bien qu’il croyait avoir trouvé ce nouveau chemin, il accosta sur un nouveau monde : l’Amérique.

Durant ces nombreux voyages, on lui fit goûter une boisson faite avec un ingrédient amer auquel on y ajoutait du piment. On la qualifiait de « boisson des dieux ». On disait aussi qu’elle était aphrodisiaque. L’ingrédient amer de cette boisson contient de la théobromine. Elle agit comme une drogue. Elle a un effet positif sur l’humeur de l’être humain. Ce n’est pas autant que le café, mais elle a un léger effet addictif.

Les colons n’appréciaient guère cette boisson. Elle était amère et épicée. Lors d’un de ses retours en Europe, on mit cet ingrédient dans un des bateaux de Christophe Colomb, mais celui-ci les jeta par-dessus bord. Il croyait qu’il s’agissait de crottes d’animaux. Plus tard, les colons ramenèrent cet ingrédient en Europe. On y ajouta du sucre à la boisson. Les Européens l’aimaient beaucoup plus. On en buvait dans les salons de thé. C’est de là qu’est né le chocolat.

Il est fait à partir de fèves de cacao, ingrédient très amer. Elles poussent dans un arbre, le cacaoyer. Aujourd’hui, la majorité du cacao provient de pays défavorisés d’Afrique. 31% de la production vient de la Côte d’Ivoire et 18% du Ghana. De nombreux travailleurs sont des femmes et des jeunes enfants. L’esclavage d’enfants sous ces pires formes existe encore.

Certains parents envoient leurs enfants sur des plantations de cacao pour aller travailler. Des trafiqueurs ainsi que des propriétaires de plantations de cacao leur font accroire que leurs enfants auront de bonnes conditions, mais ça arrive, dans des périodes « difficiles », que les enfants ne soient pas payés. Des enfants aussi jeunes que 5 ans ont déjà été aperçus. Ils manient des outils dangereux comme des tronçonneuses pour nettoyer les forêts ou des machettes pour cueillir et couper la cabosse, fruit du cacaoyer. Ils peuvent trainer des sacs remplis de cabosses, pouvant pesés plus de 100 livres. Sur certaines plantations, si les enfants ne se dépêchent pas assez ou s’ils essaient de se sauver, ils sont battus.

Les trafiqueurs qui vendent les enfants à des propriétaires de plantations de cacao disent qu’ils ne savent pas que les enfants sont traités comme des esclaves. Les fermiers disent que c’est à cause du bas prix du cacao qu’ils doivent les traiter ainsi. Les compagnies qui fabriquent du chocolat disent que ce n’est pas à elles de vérifier si les fermiers traitent bien leurs employés. C’est aux fermiers d’être honnêtes. Les consommateurs disent qu’ils ne savent pas que la majorité de leur chocolat provient de plantations de cacao où l’esclavage d’enfants y est encore pratiqué (si vous ne le savez pas, maintenant vous le savez). Tous les groupes concernés dans la culture de cacao disent que l’esclavage d’enfants sur les plantations de cacao n’est pas de leur faute.

C’est pourquoi que lorsque je mange du chocolat, le plus important n’est pas qu’il soit biologique ou de la meilleure qualité possible, mais fait dans le respect de l’être humain. Je ne peux pas dire que toutes mes actions sont impeccables, loin de là, mais je peux dire que j’achète du chocolat issu de commerce équitable. Je ne peux pas décider comment les trafiqueurs, les fermiers, les compagnies ou les autres consommateurs agissent, mais je peux décider de mes actions. Je n’ai pas le contrôle sur les autres. Je n’ai le contrôle que sur moi.

Une des habitudes de l’être humain adulte est de donner des conseils à un proche lorsqu’il a besoin d’aide. Même si le proche n’en a pas demandés, l’être humain adulte lui en donne quand même. C’est ce qu’il a de mieux pour lui. Cette personne est en difficulté. Elle a besoin de conseils.

La meilleure chose à faire lorsqu’une personne a besoin d’aide est de l’écouter. L’aide commence par l’écoute.

Même en écoutant, aidant un proche, une personne n’a pas le contrôle sur l’autre. Elle n’a pas le contrôle sur ce qu’elle fait ou ce qui lui arrive. La personne qui veut améliorer sa vie doit prendre les actions nécessaires, personne d’autre ne peut le faire à sa place.

C’est la même chose lors d’un conflit avec une personne. Lorsqu’une personne n’agit comme une autre personne veut, elle peut exprimer ses besoins. Elle peut dire ce qu’elle aime et n’aime pas. La base de la communication non-violente pour une personne est d’exprimer ses besoins. Par la suite, si la personne n’agit pas comme l’autre veut, elle ne peut pas lui demander de changer. Lorsqu’une personne n’agit pas comme une autre personne veut, c’est à elle de prendre les actions nécessaires, pas l’autre. Elle n’a le contrôle que sur elle.

C’est une des raisons pourquoi les célébrités et les politiciens sont prudents avec ce qu’ils font et ce qu’ils disent. Ils savent que leur popularité est précaire. S’ils disent une chose que les gens ne veulent pas entendre ou posent un geste « inacceptable », leur popularité est perdue. La popularité est longue à acquérir, mais rapide à perdre. L’être humain adulte est difficile à amadouer; facile à se le mettre à dos. Le point est qu’une personne peut tout faire pour que les gens l’aiment, mais ce n’est pas une garantie que ça va arriver. Chaque personne n’a le contrôle que sur elle.

Comme autre action « respectable », je ne tue pas les insectes ou les bestioles comme des souris lorsqu’il y en a chez moi. Je les sors une à une, sauf s’ils deviennent « dangereux » ou envahissants. Je prends mon temps lorsque je fais mon épicerie. Je sais. Pour certains qui m’ont déjà vu faire mon épicerie, je semble indécis. Ce n’est pas le cas. J’achète mes produits consciencieusement. Pour diminuer mes chances de gaspiller, je prends mon temps pour acheter uniquement ce que j’ai besoin, ce que je sais que je vais manger. Si tout le monde faisait attention pour ne pas gaspiller, il y aurait suffisamment de ressources pour tout le monde.

J’achète, autant que possible, mes légumes à un endroit où les plantes sont cultivées dans le respect. On parle régulièrement du droit des animaux, mais on oublie le droit des plantes. Lorsqu’une personne mange une plante, même si, règle générale, la souffrance est moindre qu’en tuant un animal, elle doit la tuer. Toute comme n’importe quelle forme de vie, les plantes ont une âme. Elles ont des émotions. Elles ressentent ce qui leur arrive. En d’autres mots, je traite les autres comme j’aimerais être traité.

Il y des gens qui, une fois de temps en temps, donnent de la nourriture qu’ils n’auraient pas mangé de toute façon à des œuvres de charité pour se déculpabiliser. À leur bureau, ils donnent à des levées de fonds pour bien paraître, même si, intérieurement, ils n’en ont rien à faire. S’ils ne doivent pas défendre leur image devant leurs collègues, ils ne donnent pas. Ils donnent des vêtements qu’ils auraient jetés autrement. Il y a des gens que ça ne leur dérange pas de gaspiller ou de manquer de respect envers les animaux. Ils ne veulent pas savoir que le tiers de la planète ne mange pas à leur faim et qu’il y a des animaux maltraités sur les fermes. Il y a des gens qui n’on en rien à faire des autres, alors que toute forme de vie mérite le respect.

Je sais. Peut-être que vous vous dites que mes actions ne changent pas grand-chose. Il faudrait qu’il ait un changement drastique dans les habitudes de consommation des gens pour que ça fasse une différence. Même pour la personne qui apporte des gros changements dans ses habitudes de consommation, l’effet est minuscule, très loin derrière, par rapport à un humain de moins sur la planète. Ce qui a, de loin, le plus un impact « néfaste » sur les ressources est un être humain dans un pays industrialisé. Pensez-y. On a qu’à ouvrir un robinet pour avoir de l’eau illimitée ou presque. En ligne, on peut acheter des produits qui viennent de l’autre bout du monde. Ils arrivent en quelques jours chez nous. On a un accès facile, rapide, « dangereux » aux ressources.

Ce n’est pas quelques barres de chocolat issu de commerce équitable qui mettront fin à l’esclavage d’enfants. Ce n’est pas quelques personnes seulement qui vont faire en sorte que toute forme de vie sera respectée. Ce n’est pas si peu de gens font attention pour ne pas gaspiller qu’il y aura des ressources pour tout le monde. Ses actions sont à beaucoup trop petites échelles. Pour faire une différence dans une société, il doit y avoir suffisamment de gens qui suivent. Une personne seule ne peut pas faire une différence, mais elle a un autre effet. Ses actions demeurent un vote.

Après avoir terminé mes études de deuxième cycle en finance, j’obtins mon premier entretien pour une firme dans le milieu corporatif avec un directeur. Il n’avait pas le poste le plus élevé. De nombreuses personnes dans la firme se trouvaient à un ou plusieurs échelons au-dessus de lui. Il me posa plusieurs questions pour me connaître. Il me défia d’un point de vue technique. Il voulait s’assurer que je n’étais pas un finissant universitaire qui prétendait tout connaître à cause de mes études, mais qui ne connaissait pas grand-chose.

Une fois qu’il fut satisfait, vers la fin de l’entretien, il me demanda quel salaire je voulais. Je lui dis qu’en toute honnêteté, je ne savais pas trop. Je n’avais pas pensé à ça. Tant que l’on me payait raisonnablement, ça m’allait. Je voulais que l’on me rémunère selon ce que je valais. C’est tout.

Par chance pour moi, le directeur était la première personne avec qui j’obtenais un entretien dans la firme. Il était très honnête. Il n’était pas là pour aller chercher chaque dollar qu’il pouvait. L’honnêteté était plus importante pour lui que le gain rapide ou de vendre son âme. Il avait des valeurs.

Il m’expliqua que je ne devais pas répondre que je ne savais pas le salaire que je voulais. C’était une erreur. C’était primordial que je connaisse ma valeur dans le milieu corporatif ainsi que dans la vie. Je ne pas compris pas tout de suite. Naïvement, je croyais que l’être humain adulte traitait les autres à sa juste valeur.

Quelques temps après mon embauche, le directeur honnête me fit remarquer que si je voulais monter en échelon, ce n’était pas la qualité des analyses que je faisais pour les clients le plus important, mais ma capacité à ramener des clients, de l’argent dans la firme. La première aptitude que je devais développer était la vente.

J’étais confus. On m’avait dit que la chose la plus importante était la qualité du travail. L’entreprise chargeait des prix élevés, ce qui était correct, mais c’était pour offrir un produit de qualité. Les clients étaient attirés vers cette entreprise à cause de la qualité du produit. La conséquence était que je n’avais pas besoin à tout prix de me vendre. Les revenus venaient naturellement en faisant un produit de qualité. Naïvement, je croyais que les gens n’évaluaient les autres selon leur capacité à raconter des histoires, mais sur la qualité de ce qu’ils faisaient. Je croyais les clients, mes patrons capables d’observer la qualité, la profondeur du travail, pas ma capacité à me vendre.

Ce n’est pas tout le monde qui est gentil ou honnête. Il y a des gens que leur priorité numéro un est de faire de l’argent, pas de traiter les autres avec respect. Ça ne leur dérange pas de sous-payer une personne, tant qu’ils s’enrichissent. Il y a des gens que ça ne leur dérange pas la manière dont ils obtiennent leurs clients. Même s’ils ne font pas un travail de qualité, même s’ils obtiennent leurs clients d’une manière immorale, tant que c’est légal et qu’ils obtiennent de nouveaux clients, c’est correct pour eux.

Ce n’est pas parce qu’un commerçant vend des produits équitables, biologiques et locaux qu’ils respectent les autres. Ça existe des commerçants qui utilisent les émotions des gens pour vendre des produits équitables, biologiques ou locaux à prix dérisoires. Ce n’est pas parce qu’une personne en connaît une autre depuis longtemps qu’elle la respecte. Il y a des personnes qui prennent les autres comme « acquises » lorsque ça fait longtemps qu’elle les connait.

Une personne doit connaître sa valeur, mais même si c’est le cas, même si elle se respecte, ce n’est pas une garantie que les autres la respectent. Les gens qui ne se respectent pas ne respectent pas les autres. Une personne qui souffre veut faire souffrir les autres. Ce n’est pas volontaire. C’est inconscient. L’être humain adulte traite les autres au mieux de la manière dont il se traite. C’est ce qu’il connaît. Si une personne ne se traite pas bien, elle ne peut pas bien traiter les autres. Elle ne sait pas ce que c’est.

Par exemple, lorsqu’une personne se fâche contre une autre, le problème n’est pas la deuxième personne : c’est la première. Si la deuxième personne décide, à son tour, de renvoyer la balle à la première, comme se venger, ce sera aussi elle le problème. Cependant, initialement, c’est la personne qui génère de la négativité envers une autre le problème. Cette personne se fâche contre les autres, parce qu’elle pense que c’est la faute des autres ce qui ne fonctionne pas dans sa vie, mais c’est parce qu’elle ne se sent pas bien. Plutôt que d’apprendre à gérer ses malaises, d’apprendre à se faire du bien, cette personne décide qu’elle est mieux si elle déverse sa colère, son malaise sur les autres. La personne contre qui l’agression est faite lorsqu’elle se produit n’est seulement pas au bon endroit, au bon moment. C’est tout.

Une personne doit apprendre à se respecter, non pas pour les autres, mais pour elle. Une personne accepte des autres seulement ce qu’elle est prête à se faire. Si une personne se respecte, se traite bien, dès qu’une personne ne la respecte pas, elle refuse le traitement de cette personne. Elle refuse la compagnie de cette personne. Elle s’éloigne de cette personne. Elle a déjà tout ce qu’elle a besoin en elle. Elle se traite bien. À l’extrême, si personne ne respecte une personne, mais que cette dernière se respecte, elle s’isole. Elle se retrouve seule. Elle sait qu’elle peut avoir mieux en étant seule qu’en étant avec les autres.

C’est ce qu’un maître spirituel chinois décida de faire : aller vivre comme un ermite. Les historiens ne sont pas certains quant à la « véritable » histoire de Lao Tseu, mais celle-ci en est une qui est considérée. Vers l’âge de 80 ans, il vit que l’Empire chinois était en déclin. Il se dirigea vers l’ouest, à la frontière de la Chine, pour vivre comme un ermite. Un garde qui était déjà familier avec ses enseignements lui demanda d’écrire sa sagesse avant de quitter le royaume. C’est ce qu’il fit. Il écrivit le Tao te king, il y a 2 500 ans. Il contient seulement 5 000 mots et l’essence du taoïsme.

Contrairement au confucianisme qui privilégie une vie en société, le bonheur d’une personne ne dépend que d’elle. Selon le taoïsme, une personne peut vivre en société, évidemment, mais ce qu’elle obtient des autres est un « boni ». Une vie en solitaire est suffisante. Le taoïsme privilégie une personne à trouver le bonheur en-dedans d’elle plutôt que vers les autres. Chaque personne est son propre meilleur ami. Il ne doit pas, à tout prix, être avec des gens.

Un peu plus tard dans l’histoire, des hommes de loi traînèrent une femme devant Jésus-Christ. Ils lui expliquèrent que celle-ci avait été surprise en flagrant délit d’adultère. Les hommes demandèrent à Jésus quel devait être sa punition. Ils lui expliquèrent que Moïse, dans la loi, avait ordonné de lapider les femmes qui commettaient l’adultère. Jésus ne répondit pas. Il écrivait sur le sol. Les hommes insistèrent, répétant leur question. Jésus leur dit : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre. »

Un peu plus tard dans sa vie, il causa des dérangements dans le temple des Juifs à Jérusalem. Il trouvait les actions de ces Juifs impurs. Caïphe, un grand prêtre du Temple de Jérusalem, le fit arrêté pour blasphème. Il fut capable de l’identifier puisque Jésus fut trahi par un de ces apôtres, Judas. Jésus ne coopéra pas. On l’amena devant Ponce Pilate, préfet romain de la province de Judée à l’époque. Jésus fut condamné à mort par Ponce Pilate. On ne sait pas pour quel motif, mais on croit que c’est par pure brutalité ou pas peur que Jésus forme une rébellion politique.

Après avoir été condamné à mort, Jésus fut emprisonné. Il fut flagellé. Devant une foule hostile, avec une couronne d’épines sur la tête, Jésus fut présenté par Ponce Pilate comme « le Roi des Juifs ». Ponce Pilate le surnomma Ecce homo, expression latine pour « voici l’homme ». À partir de la prison, Jésus porta sa croix jusqu’au mont du Calvaire. Elle pesa un peu plus de 100 livres. Les historiens ne sont pas certains de la distance exacte que Jésus aurait marché avec sa croix. La ville était différente de la ville actuelle. Il aurait marché entre 300 mètres et 600 mètres avec la croix, mais on l’aurait probablement aidé à la transporter. On le crucifia. On lui planta des clous dans les mains et les pieds. Il ne serait pas mort immédiatement. Il aurait succombé 6 heures après avoir été crucifié. Malgré la souffrance qu’on lui infligea, Jésus demanda à Dieu de pardonner les gens qui l’auraient crucifiés.

Gautama Bouddha, Jésus-Christ et Lao Tseu sont les initiateurs de trois courants de pensées connus aujourd’hui : le bouddhisme, le christianisme et le taoïsme. Leur message a été modifié avec le temps. Par exemple, à aucun moment Jésus a dit qu’il fallait aller à la guerre pour instaurer une religion. Il prêchait un message de paix et d’amour. À aucun moment il a dit qu’il fallait aller à l’église tous les dimanches, autrement on irait en enfer.  À aucun moment Jésus a décrit Dieu comme un homme barbu qui analysait les actions qu’une personne prenait et par la suite, il décidait si elle allait au paradis ou pas.

Même si le sens profond de ses trois « prophètes » a été modifié avec le temps par l’homme, par la religion, leur message de base est le même. Ils transmettent le même message. Ce message est le même peu importe d’où il vient, de qui il vient et de quelle époque. Tout le monde comprend ce message. Même si certaines personnes l’ont oubliée, chaque personne connaît ce message dès sa naissance. C’est la sagesse qui ne meurt pas avec le temps : la sagesse universelle.

Leurs enseignements sont encore écoutés. Ils sont d’actualité, plus de 2 000 après leur mort. Par exemple, la Bible est le livre le plus vendu dans le monde. Comment se fait-il? De nombreux écrivains, mentors, thérapeutes transmettent un message semblable. Ils parlent de l’importance de pardonner, de se respecter, de suivre son intuition, de trouver le bonheur en dedans de soi, mais ils sont beaucoup moins écoutés.

Pourquoi a-t-on plus envie d’écouter certaines personnes? Pourquoi a-t-on envie d’être en présence de certaines personnes? Pourquoi des commerçants offrent des produits semblables à des prix semblables, mais il y a des endroits où on est plus tentés d’aller? Pourquoi des produits ont des propriétés semblables, sont obtenus d’une manière semblable, se vendent à des prix semblables, mais ne nous attirent pas tous également? Pourquoi les jeunes enfants font ce que leurs parents font, même si ceux-ci leur disent de faire le contraire?

On est interconnectés. On se ressent entre nous. Même si c’est intangible, on transmet et reçoit l’énergie entre nous. Pour chaque action qu’une personne prend, elle y déverse son énergie. Elle transmet cette énergie aux autres. Lorsqu’une personne fait quelque chose avec amour, elle verse de cet amour dans cette action. Elle transmet cet amour aux autres. Lorsqu’elle la fait avec haine, elle déverse de sa haine. Elle donne de sa haine aux autres.

À l’extrême, un bon thérapeute ayurvédique est minutieux dans ce qu’il mange. Il va éviter les aliments qui ont été modifiés par trop de personnes : ceux qui sont passés par trop d’intermédiaires. Il sait que chaque personne déverse son énergie dans l’aliment. Il va choisir minutieusement qui cuisine pour lui, si ce n’est pas lui qui cuisine. Il sait que ce n’est pas ce qu’il mange le plus important, mais plutôt l’énergie que cet aliment dégage. Le même aliment n’aura pas le même effet dépendamment de la manière dont il est obtenu.

Les enseignements de Gautama Bouddha, Jésus-Christ et Lao Tseu vont au-delà de leurs paroles, de leurs écrits. Même s’ils sont morts, les gens ont envie de les écouter à cause de l’énergie, l’amour qu’ils dégageaient à travers leurs enseignements. On ressent l’énergie, l’amour que ces personnes dégageaient.

Même si une personne ne fait pas de différence seule, chaque action qu’elle prend compte, aussi petite soit-elle. Une bonne façon de l’illustrer est par la métaphore de l’effet papillon. Elle veut que le battement d’ailes d’un papillon peut causer un évènement catastrophique à des centaines de kilomètres plus loin tel une tornade. Un petit changement dans les conditions initiales d’un système peut donner des résultats fort différents que ceux anticipés. Selon le modèle d’Edward Lorenz, le système est sensible aux conditions initiales.

Le vote le plus important d’une personne n’est pas celui aux élections. Ce sont ses habitudes de vie. Elle influence plus de personnes avec ses habitudes de vie. Même si ce sont des petites actions, dès qu’une personne prend des actions justes, elle se sent bien. Les gens veulent faire comme elle. Tout comme on est plus attirés vers les maîtres spirituels qui dégagent de l’amour, on veut faire comme une personne qui se sent bien. Les gens veulent de cet amour. Ils veulent se sentir bien.

Philippe Ostiguy

Vivre :

Dans son livre il parle d’aspects comme :

  • Par où commencer pour améliorer sa vie;
  • Quelles habitudes ont le plus d’impact pour la majorité des gens;
  • La productivité et les émotions;
  • L’alimentation et la digestion;
  • Comment apprendre à se connaître;
  • Le lâcher prise.

Le livre Vivre est gratuit pour le moment (cliquez ici pour le télécharger). En contrepartie, je n’ai qu’une seule demande. Si vous l’aimez, merci de le partager. C’est apprécié.

Son livre gratuit : /www.guidessence.com

 

Notez cet article

Publié par Ludovic le geret

Numérologie, connexion d’âme et éveil spirituel. J’ai des origines Bretonnes. J’ai passé une bonne partie de ma petite vie sur Terre à me chercher. Et un jour c’est en voyant une étoile filante me faire un signe que j’étais sur la bonne direction que je me suis passionné totalement pour l’astrologie mais surtout, la numérologie. Je pense que regarder le ciel me vient de mes ancêtres pêcheurs. Pour moi chaque chiffre est un signe, parfois tout petit mais qui a un sens. Souvent, les chiffes sont là pour nous aider à mieux comprendre le sens de notre vie et de la vie en général. Les nombres et les chiffres ont toujours fasciné les hommes depuis l’antiquité. Il y a deux types de mumérologies primaires ou traditionnelles : à neuf chiffres ou arithmancie.
à 22 nombres (chemin de la Kabbale). La numérologie peut aider tout le monde et c’est pour cela que je tiens à vous donner ma petite contribution, qui je l’espère aidera le plus grand nombre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Voici la « Reine de l’obscurité » à qui un chauffeur Uber a suggéré de blanchir sa peau incroyablement noire

12 choses que vous ne réalisez pas que vous faites en raison de votre personnalité Alpha