Jean-Charles Réno
Selon Stephen Covey, seulement 10 % de notre vie est liée à ce qui nous arrive et sur lequel nous n’avons aucun contrôle. Les 90 % restants dépendent entièrement de la manière dont nous réagissons aux événements, et ce sont ces réactions qui déterminent réellement l’issue des situations.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Nous ne pouvons pas empêcher une voiture de tomber en panne, un avion d’être retardé, un feu de circulation de passer au rouge, ou bien des accidents mineurs dans notre quotidien.
Tout cela représente ces 10 % de facteurs sur lesquels nous n’avons aucune influence. Le reste, c’est-à-dire la majorité de ce qui se passe dans nos vies, dépend de notre attitude et de nos réactions face à ces événements.
Exemple concret
Imaginez une matinée typique. Vous prenez votre petit-déjeuner en famille, et votre fille renverse du café sur votre chemise blanche en attrapant sa tasse. Ce n’est pas quelque chose que vous pouvez contrôler, mais vous pouvez contrôler la suite des événements.
Dans une première réaction, vous vous énervez, réprimandez sévèrement votre fille, et elle se met à pleurer. Vous reprochez à votre femme d’avoir placé la tasse trop près du bord de la table, ce qui déclenche une dispute.
Agacé, vous allez vous changer, et à votre retour, votre fille pleure toujours, ce qui la fait manquer le bus pour l’école. Votre femme part au travail, elle aussi contrariée, et vous devez emmener votre fille en voiture. En retard, vous roulez vite, vous êtes arrêté par un agent de la circulation et recevez une amende après une dispute de quinze minutes.
Vous déposez votre fille à l’école, elle sort sans dire au revoir, et lorsque vous arrivez au bureau, vous réalisez que vous avez oublié votre mallette. La journée semblait déjà mal commencée, et vous êtes accueilli froidement par votre femme et votre fille à votre retour à la maison.
Comprendre la cause réelle
Face à une telle situation, on pourrait se poser plusieurs questions :
- Pourquoi ma journée a-t-elle été si mauvaise ?
- À cause du café ?
- À cause de votre fille ?
- À cause de votre femme ?
- À cause de l’amende pour infraction au code de la route ?
- À cause de vous-même ?
La bonne réponse est le facteur numéro 5. Le principal élément déclencheur était le manque de contrôle sur ce qui s’est produit. Les autres réactions n’ont fait que prolonger et amplifier l’effet de ce petit incident initial.
Une autre manière de réagir
Maintenant, imaginez une autre réaction : le café se renverse sur votre chemise. Votre fille pleure légèrement, et vous lui dites calmement : « Ce n’est rien, ma chérie, il faut juste faire plus attention. »
Vous prenez une autre chemise et votre mallette, puis retournez dans la cuisine, regardez par la fenêtre et voyez votre fille monter dans le bus. Vous souriez, elle vous fait un signe d’adieu, et la journée commence de manière calme.
L’importance de nos réactions
Avez-vous remarqué la différence ? Dans les deux cas, la situation initiale était exactement la même : du café renversé sur votre chemise. Pourtant, les conséquences ont été radicalement différentes en fonction de votre attitude et de votre manière de réagir.
Ce principe s’applique à toutes les situations de la vie : si quelqu’un fait une remarque négative ou si un événement imprévu se produit, essayez de ne pas le prendre personnellement.
Garder le contrôle sur vos réactions vous permet d’économiser votre énergie, de réduire le stress et de transformer des situations potentiellement chaotiques en expériences gérables et même positives.
