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Parfois, ce qui nous retient c’est l’histoire que nous continuons de nous raconter

Parfois, ce qui nous retient n’est pas les autres, mais le poids invisible de l’histoire que nous répétons encore et encore à propos de nous-même. Une histoire écrite dans les marges de notre enfance, dans les silences de notre passé, et dans les gestes involontaires de ceux qui nous ont blessé sans comprendre qu’ils le faisaient.

Une histoire où la peur occupe toute la place. Une histoire où notre identité s’est soudée à la douleur, si bien que guérir peut sembler quelque peu menaçant.

Car aller de l’avant, c’est lâcher ce que vous connaissez. Aller de l’avant c’est s’approcher du vide.
Aller de l’avant, c’est devenir quelqu’un que vous n’avez pas encore rencontré.

Et même si vous le désirez profondément, une partie de vous s’accroche à l’ancien, parce que l’ancien est familier. Même s’il blesse. Même s’il rétrécit votre vie et vous étouffe.

C’est comme si on était accroché à une falaise, et que lâcher prise signifiait tomber dans le vide. Alors on reste accroché, même si nos doigts saignent, même si nos bras tremblent. Parce que le connu, même douloureux, semble plus sûr que l’inconnu.

« Notre vie s’améliore seulement si nous prenons des risques, et le plus grand de tous les risques est d’être honnête envers soi-même. »


Combien d’entre nous ont confondu peur et destin? Combien d’entre nous ont pris la peur pour un mur alors qu’elle n’était qu’une porte mal éclairée?

Le malentendu fondateur: croire que la peur est l’ennemie

J’ai longtemps détesté ma propre peur. Elle me terrifiait. Elle surgissait comme une bête sauvage que je n’avais jamais apprivoisée et dont je ne comprenais ni la logique ni la langue.

La moindre incertitude me donnait l’impression d’être projeté à toute vitesse vers un précipice.
Et dans ce vertige intérieur, je perdais tout contrôle.

Je pensais que si je laissais la peur faire son œuvre, je tomberais. Je me briserais. Je deviendrais incapable d’être quelqu’un de fonctionnel.

Alors j’ai passé des années à tenter de la contrôler, de la réduire au silence, de négocier avec elle. Je faisais semblant d’être calme quand j’étais en panique. Je faisais semblant d’être fort alors que je me sentais prêt à m’effondrer.

La peur, je la cachais. Je l’enroulais dans la honte. Je la maquillais sous la rationalité. Je faisais tout pour que personne ne voie à quel point j’étais vulnérable.

Ce que la peur fait à une vie

Quand vous choisissez l’option la moins effrayante, encore et encore, votre vie commence à rétrécir.
Votre univers se contracte et votre horizon commence à se refermer doucement.

Vous croyez être raisonnable. Prudent(e).
Mais en réalité, vous vous fabriquez, sans vous en rendre compte, une existence à taille réduite.

Et parfois, au détour de votre imagination, une version de vous-même apparaît:
celle que vous aurez pu être si la peur n’avait pas tenu votre âme en otage.

Une version libre, audacieuse, lumineuse. Une version qui ose danser, partir seule, dire non, dire oui, vivre. Cette version existe toujours. Et elle attend que vous la rejoignez.

D’où vient cette peur?

La peur est rarement née du présent. La peur est la mémoire vivante d’un passé non résolu. Un passé qui cherche encore à comprendre, encore à se remettre des émotions.

Elle vient du manque de sécurité émotionnelle. Des instants où vous aurez eu besoin d’une présence stable… et où personne n’est venu. Des nuits où vous avez tremblé seul(e) dans votre lit.
Des cris, des silences lourds, des menaces diffuses. Des événements trop grands pour un cœur d’enfant.

Alors votre corps a fait ce qu’il a pu, il a survécu. Il a emmagasiné. Il a serré les dents. Il a retenu son souffle pendant des mois, des années.

Et aujourd’hui, c’est vous – l’adulte – qui portes encore le système nerveux blessé de l’enfant que vous avez été.

Ce n’est pas un défaut. Ce n’est pas un manque de volonté. Ce n’est pas une faiblesse.
C’est une histoire, votre histoire.

La peur n’est pas une ennemie, c’est une messagère

Quand la peur vous dit « n’y va pas », ce n’est pas pour vous empêcher de vivre. C’est pour vous protéger d’une douleur ancienne. Elle ne sait pas que vous avez grandi. Elle ne sait pas que vous êtes plus fort(e) aujourd’hui. Elle répète encore les mêmes stratégies de survie qu’autrefois.

Alors, pour la transformer, il ne faut pas l’affronter comme un ennemi. Il faut l’écouter.
La considérer. La rassurer.

Il faut lui dire :
« Je te vois. Je t’entends. Et tu n’es plus seule pour gérer cela. »

La véritable guérison commence avec quatre gestes simples

1. Cesser de se submerger

Respiration courte… longue expiration.
C’est ainsi que vous dites à votre corps:
« Tu es en sécurité maintenant. »

2. Demander à la peur: « D’où viens-tu ? »

Chaque émotion a une racine. Et quand tu la trouvez, la honte se dissout.

3. Demander: « De quoi as-tu besoin ? »

La peur demande presque toujours la même chose. La sécurité, la clarté, et la douceur.

4. Offrir la validation que vous n’avez jamais reçue

Se dire:
« Il est normal que je ressente cela. Il y a une raison. Et je vais m’accompagner à travers cette émotion. »

C’est ainsi que vous reconstruisez votre sécurité intérieure. C’est ainsi que vous devenez votre propre présence stable.

Quand vous changez votre relation à la peur, vous changez votre vie

Quand tu apprenez à réguler votre système nerveux, à écouter vos émotions et à leur offrir compréhension au lieu de jugement, alors un miracle discret commence à se produire.
Vous n’avez plus besoin de vivre en mode survie. Vous n’avez plus besoin de rétrécir votre monde.

Vous vous redressez. Vous grandissez. Vous retrouvez votre espace intérieur. Et doucement, vous redevenez un être capable d’avancer.

Parfois, ce qui vous retient, c’est votre esprit

… mais ce qui vous libère, c’est votre cœur.

Quand vous comprenez que la peur n’est pas un ennemi mais un appel. Que vous comprenez que vous pouvez vous donner aujourd’hui ce qu’on ne vous a pas donné autrefois. Que vous comprenez que vous n’êtes pas « trop fragile », mais quelqu’un qui a survécu à la vie.

Alors, enfin, l’histoire change. Et un autre chemin s’ouvre à vous.
Un chemin plus vaste. Plus doux. Plus aligné avec qui vous êtes aujourd’hui.

Un chemin sur lequel vous ne marchez plus contre vous-même, mais avec vous-même.

Livre conseillé:

« La Guérison des Cinq Blessures » par Lise Bourbeau

Publié par Jean-Charles Réno

À propos de l’auteur: j'aime la nature et l'écologie mais je m'intéresse aussi à la psychologie et la spiritualité, je pense que tout est lié. Je suis arrivé dans l’équipe d’ESM en 2016 après avoir étudié en Angleterre et passé plusieurs années en Australie . Depuis toujours, je suis soucieux de la nature et de mon impact sur l’environnement. Ainsi, par le biais d’informations, j’essaie de contribuer à l’amélioration de l’environnement et de jouer un rôle dans l’éveil des consciences afin de rendre le monde un peu meilleur chaque jour.

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