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N’essayez pas de devenir le meilleur, soyez le meilleur dès maintenant

Lorsque j’ai commencé mon cheminement spirituel, je rêvais de vivre une existence plus pleine et plus consciente. Je voulais comprendre qui j’étais vraiment et libérer mon potentiel créatif, pas seulement en tant qu’écrivain ou artiste, mais aussi en tant qu’être humain. Mon désir était d’incarner cette maîtrise par la spiritualité, de trouver un équilibre entre inspiration et sagesse intérieure.

À ce moment-là, tout semblait logique. La spiritualité, pour moi, c’était d’abord un moyen de me connecter à ma créativité, à cet espace invisible où tout semble possible. Un endroit où les idées naissent, où les rêves prennent forme, où la magie de l’existence devient tangible. Un lieu où l’inspiration et la guidance se mêlent pour créer quelque chose de plus grand que soi.

Pourtant, je ne comprenais pas encore une vérité essentielle : lorsque l’on commence ce chemin, il est naturel de se fier à ce que l’on connaît déjà. Or, ce « déjà connu » est presque toujours dicté par l’ego. Et l’ego ne peut pas nous conduire vers notre véritable potentiel.

L’ego est lourd.

Il nous accable de peurs, de doutes, de critiques incessantes et de frustrations. Et pourtant, il est facile de commencer son parcours spirituel en croyant que la maîtrise dépend de l’ego, de la force de volonté et de l’acharnement.

Je pensais naïvement que progresser signifiait me pousser à l’extrême, travailler sans relâche, mesurer mes réussites par des critères extérieurs. J’avais transformé ma quête en combat contre moi-même, en exercice intellectuel plutôt qu’en voyage intérieur. Je croyais que l’on pouvait forcer la maîtrise, la conquérir par l’effort et la discipline seule.

Mais la réalité m’a vite rattrapé. Les échecs, les erreurs et les obstacles se sont multipliés. Et chaque fois que je ne parvenais pas à exprimer la créativité ou la sagesse que je cherchais à incarner, je me jugeais avec une sévérité implacable. Cette pression constante m’a fait sentir incompétent et inadéquat. Plus je tentais de forcer le processus, moins je me sentais capable.

Mes mentors et mes guides parlaient de fluidité, de patience, de lâcher-prise.

Mais je ne voyais pas encore comment intégrer ces notions. J’étais prisonnier d’une vision étriquée, centrée sur l’ego et l’illusion du contrôle total.

Avec le temps, j’ai compris qu’une autre approche était nécessaire. La maîtrise n’était pas une question de perfection ou de performance, mais de présence et d’acceptation. Il s’agissait de cultiver le processus de devenir, de se connaître profondément, de nourrir ses capacités avec bienveillance et curiosité. La maîtrise réside dans le chemin lui-même, dans chaque étape, chaque tentative, chaque apprentissage, plutôt que dans l’objectif final.

Aujourd’hui, j’essaie de pratiquer avec cette perspective. Je sais que je ne suis pas toujours parfait, que je trébuche parfois, mais j’avance avec plus de clarté et de sérénité. Je comprends que la vraie puissance ne vient pas de l’ego ou de la comparaison, mais de la capacité à se mettre en mouvement avec ce que l’on est, là où l’on est, avec ce que l’on a.

Apprendre à être patient, à accepter l’incertitude et à accueillir ses propres limites, c’est cela, la véritable maîtrise. Et chaque petit pas compte, chaque effort sincère est déjà un acte de transformation.

Lorsque la quête de maîtrise est dictée par l’ego, comme cela a été mon cas pendant de nombreuses années, nous nous préparons inévitablement à l’échec. Non seulement parce que l’ego est lourd et limitant, mais aussi parce qu’il cherche constamment à « gagner », à se comparer, à prouver quelque chose.

Mais lorsque l’objectif change – lorsque votre intention devient simplement de vivre pleinement votre vie – les notions de victoire ou de défaite disparaissent. Il n’y a plus de ligne d’arrivée, pas de score à atteindre. Il n’y a que vous, faisant de votre mieux à cet instant précis, avec ce que vous êtes et ce que vous avez.

Cette prise de conscience a été une immense libération pour moi. Imaginez vivre chaque journée pleinement, sans vous juger pour ne pas avoir atteint un objectif imaginaire inventé par vous-même ou par quelqu’un d’autre. Ne plus jamais se sentir coupable de ne pas « réussir » selon des critères extérieurs.

J’ai compris que mon chemin spirituel ne pouvait pas se mesurer à mes succès ou à mes échecs.

Le seul véritable critère est mon niveau de conscience, ma présence et ce que je ressens profondément.

Cette nouvelle perspective a complètement transformé ma vision de la maîtrise. Elle m’a permis de savourer qui je suis et ce que je suis à chaque instant. Je me vois désormais comme un être en constante évolution, engagé dans un processus continu de découverte et de croissance. Paradoxalement, plus je cesse de mesurer et de juger, plus je progresse – tant en tant qu’être humain qu’en tant qu’écrivain.

Mes objectifs sont devenus moins tangibles et plus intérieurs. Ils sont plus modestes, mais tout aussi essentiels. Il s’agit de rester attentif à ce qui se passe en moi, de cultiver la conscience et la présence, sans jugement ni critique.

J’ai ainsi cessé de chercher à « exprimer » ma maîtrise. Je m’efforce plutôt d’être pleinement moi-même à chaque instant, sachant que je suis déjà une expression complète et parfaite de qui je suis.

Si vous vous sentez bloqué, perdu ou coincé dans votre cheminement, il est possible que votre ego et votre désir de tout contrôler soient exactement ce qui vous retient.

Plutôt que de vous épuiser à essayer d’atteindre vos rêves avec une volonté de fer et une détermination inébranlable, adoptez une approche plus douce. Restez pleinement présent, attentif et conscient. Faites simplement de votre mieux, ici et maintenant.

Ne vous inquiétez pas de ce que vous pensez devoir accomplir ni de votre destination finale. Soyez simplement vous-même, pleinement et sincèrement, dans l’instant.

Et paradoxalement, en cessant de rechercher la maîtrise, elle se révélera à vous naturellement.

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Publié par Jean-Charles Réno

À propos de l’auteur: j'aime la nature et l'écologie mais je m'intéresse aussi à la psychologie et la spiritualité, je pense que tout est lié. Je suis arrivé dans l’équipe d’ESM en 2016 après avoir étudié en Angleterre et passé plusieurs années en Australie . Depuis toujours, je suis soucieux de la nature et de mon impact sur l’environnement. Ainsi, par le biais d’informations, j’essaie de contribuer à l’amélioration de l’environnement et de jouer un rôle dans l’éveil des consciences afin de rendre le monde un peu meilleur chaque jour.

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