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(Re)découvrons la médecine de l’âme des Pères du désert

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Image crédit : Shutterstock

(Re)découvrons la médecine de l’âme des Pères du désert

Extrait du livre : « Prenez soin de votre âme. Petit traité d’écologie intérieure » (Le Cerf, 2018).

Mal-être, souffrances psychiques, sexualité triste, dépendance aux écrans, rapport démesuré au travail, perte de sens, solitude… Ces manifestations pointent toutes vers la souffrance de notre âme. Or si les psychothérapies et la pharmacologie sont précieuses, elles ne permettent pas de la « guérir ». Et pour cause, tous ces troubles ont leur origine au plus profond de nous, au-delà de notre biologie et de notre mental. Ils renvoient à des tensions intérieures que les plus grandes traditions spirituelles de l’humanité ont identifiées, explorées et accompagnées.

Leur soin relève non pas tant d’un traitement que d’une Sagesse de vie. C’est ce que beaucoup de nos contemporains recherchent dans les spiritualités orientales, le New Age et le développement personnel. Il est des Maîtres de Sagesse plus sûrs que d’autres :

les Pères du désert sont de ceux-là. Ils ne sont pas des coachs parmi d’autres. Ils représentent quatre siècles d’expérience qui ont été à l’origine de tout le monachisme et inspiré les fondamentaux essentiels de la vie intérieure. Ils nous donnent le mode d’emploi de notre âme.

Et aussi, ils nous indiquent les maladies d’origine spirituelle dont elle peut souffrir. Et quelle actualité dans leurs diagnostics ! En effet si l’environnement des déserts du IVème siècle a peu de rapport avec le nôtre, l’âme humaine elle est toujours la même, dans son fonctionnement comme dans ses maladies. Ainsi, les Anciens décrivent précisément trois tableaux cliniques principaux.

D’abord, l’avidité, plus exactement les avidités : matérielle, sexuelle, alimentaire. Elles sont le signe d’un dysfonctionnement de nos désirs et de leur régulation. Qui peut contester qu’aujourd’hui nos relations à l’argent, au sexe, à l’alimentation, et plus largement aux écrans, aux sms, au travail sont équilibrées saines et apaisées ? On assiste en outre, sur un plan médical, à une explosion des addictions, à des substances ou comportementales. Ensuite, ils pointent la vanité narcissique comme une maladie de l’âme.

Comment ne pas voir combien l’hypermédiatisation de notre société, les slogans publicitaires et les « like » des réseaux sociaux enflent excessivement nos egos ?

Enfin, ils identifient l’acédie comme une atonie de l’âme, caractérisée à la fois par une instabilité, un rapport aversif ou excessif au travail, un souci excessif du corps, une attitude accusatoire et une recherche permanente de distractions. Pas actuelle cette symptomatologie ?

Un des intérêts majeurs de l’approche des Pères du désert est qu’elle est fondée sur une anthropologie, c’est-à-dire une connaissance fine de l’anatomie et de la physiologie intérieures de l’Homme. Ils démontrent qu’au même titre qu’il existe des perturbateurs endocriniens, nous pouvons aussi être soumis à des perturbateurs de notre intériorité. Ils s’appellent aujourd’hui : bruit, images, surconsommation, hyperérotisation, survalorisation du narcissisme, dictature de la disponibilité permanente, gavage informationnel. Notre âme n’a pas changé. Mais les façons dont elle est perturbée, si.

Les Pères étaient considérés comme des « médecins de l’âme » qu’on venait consulter de très loin. A la fois thérapeutes, guides spirituels et sages, ils ont développé des médications dont l’objectif est notre équilibre, notre alignement intérieur. Cette pharmacie est faite d’hospitalité, de sobriété, de vigilance intérieure et de pratiques méditatives. Et en mode concret ! Leur médecine de l’âme, considérée comme « l’art des arts et la science des sciences », apparaît d’une urgente actualité et d’une étonnante pertinence. Les Pères nous apprennent à remettre de la lenteur, du silence, de l’attention et de la continuité dans nos vies. « Assieds-toi, fais silence et apaise tes pensées » nous prescrit abba Arsène.

Pour apprendre à mieux vivre, laissez-vous guider par ces thérapeutes, véritables médecins de l’intériorité. Alors, vous prendrez soin de votre âme et vous cultiverez votre écologie intérieure.

Vous trouverez sur le lien suivant un entretien d’une heure portant sur cet ouvrage dans la belle émission « Visages » :

https://rcf.fr/culture/visages

Vous pouvez son livre ici, cliquez sur l’image :

Jean-Guilhem Xerri

Notice :

Psychanalyste et biologiste médical, ancien interne des hôpitaux de Paris et diplômé de l’Institut Pasteur, Jean-Guilhem Xerri a intégré dans sa pratique de thérapeute la méditation. Il a participé à diverses missions nationales sur la santé et l’exclusion. Il anime des sessions et des retraites. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont À quoi sert un chrétien (2014) qui a reçu le prix de l’Humanisme chrétien.

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Publié par Patrick Simon

Révolution conceptuelle et écologie

Je m’appelle Patrick Simon, je suis originaire des Hauts de France. Depuis tout petit, je suis passionné par toutes les nouvelles inventions révolutionnaires que nous pouvons créer. J’ai donc décidé de mettre à profit mes connaissances afin de tenir les gens informés des dernières révolutions conceptuelles qui peuvent nous aider à vivre mieux tout en faisant attention de baisser notre empreinte carbone dans un monde qui a besoin plus que jamais d’une prise de conscience collective. Une seule personne ne peut pas tout faire, mais tout le monde peut contribuer à sa manière à la préservation de notre environnement.

3 Commentaires

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  1. J’aime cet article. Tout le monde devrait suivre des cours de <> pour leur bien-être spirituel, physique etc… Ce n’est un doublon, vous vous êtes peut-être trompé de personne Merci

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