
J’ai longtemps cru que laisser aller signifiait renoncer. Jusqu’à ce que je comprenne que c’était, au contraire, un acte d’amour envers soi. On ne se libère pas en oubliant, mais en cessant de résister à ce qui est. Si vous êtes fatigué de lutter contre votre propre cœur, ces mots sont pour vous.
« Si vous ressentez la douleur, vous êtes vivant.
Si vous ressentez la douleur des autres, vous êtes humain. »
À l’intérieur de chaque personne, il y a des douleurs que personne ne connaît. Des sacrifices que personne n’a vus. Des cicatrices que personne n’a guéries.
Chacun d’entre nous porte un univers silencieux. Des souvenirs lourds, des regrets muets, des blessures qui ne se voient pas.
Et pourtant, nous continuons à avancer, à aimer, à espérer, à nous relever. C’est cela, la beauté de l’être humain: cette capacité à souffrir, mais aussi à grandir à travers la souffrance.
Le fait de ressentir la douleur, que ça soit la sienne ou celle des autres, est une marque de notre humanité. C’est ce qui nous relie aux autres, mais aussi ce qui nous rend uniques. Chaque douleur, chaque cicatrice, est le témoignage d’une histoire personnelle, d’un combat ou d’une transformation.
- La douleur comme signal: Elle nous indique que quelque chose compte pour nous, qu’il y a un déséquilibre ou une blessure à soigner. Sans elle, nous serions indifférents, coupés de notre propre humanité.
- La douleur comme force: Traverser la douleur, c’est comme forger un muscle. Chaque épreuve surmontée renforce notre capacité à affronter l’adversité. C’est une preuve de notre force intérieure.
Pourquoi nous avons tant de mal à lâcher prise
Eckhart Tolle dit que nous créons et entretenons nos problèmes parce qu’ils nous donnent un sentiment d’identité.
Nous nous définissons par nos blessures. Nous croyons inconsciemment que sans elles, nous n’existerions plus.
C’est pourquoi nous restons attachés à ce qui nous a brisés: un passé, une relation, une erreur.
Nous les rejouons dans notre esprit encore et encore, comme un vieux film dont nous connaissons la fin, mais que nous refusons d’arrêter.
Nous portons la honte, la culpabilité, la colère, parce qu’elles nous sont familières.
Mais chaque jour où nous nous accrochons à notre douleur, nous renonçons à une part de paix.
Le lâcher-prise, ce n’est pas oublier.
C’est choisir de ne plus souffrir deux fois; une fois par la blessure, et une autre fois par la résistance à la blessure.
Lâcher prise est un entraînement quotidien
Comme le disait le maître bouddhiste Ajahn Chah :
« Il n’y aura jamais un moment où la vie sera simple.
Mais il y aura toujours du temps pour s’entraîner à accepter cela. »
Chaque instant est une occasion de laisser aller les choses…un mot, une attente, un souvenir, une peur.
Et à chaque fois que nous le faisons, un peu d’espace s’ouvre à l’intérieur de nous.
C’est dans cet espace que la paix s’installe.
Voici 40 façons de lâcher prise et de vous libérer, une respiration à la fois.
Lâcher la frustration envers vous-même et votre vie
- Apprenez une nouvelle compétence au lieu de ressasser celles que vous n’avez jamais maîtrisées.
- Changez votre perception: parfois, la douleur est une bénédiction déguisée.
- Pleurez. Laissez votre corps relâcher ce qu’il retient. Les larmes sont le langage du cœur.
- Transformez votre mécontentement en action immédiate, par un pas, un appel, une initiative.
- Méditez ou respirez. Ramenez votre esprit dans le moment présent.
- Faites la liste de vos réussites, même minuscules. Voyez comme vous avez déjà survécu à tant.
- Imaginez une boîte mentale appelée « Attentes ». Déposez-y tout ce que vous ne pouvez pas changer.
- Bougez. Le corps libère ce que l’esprit retient.
- Concentrez-vous sur ce que vous pouvez contrôler. Le reste ne vous appartient pas.
- Créez. Peignez, écrivez, dansez. Transformer la douleur en beauté, c’est déjà guérir.
Lâcher la colère et l’amertume
- Ressentez pleinement avant de libérer. On ne peut pas lâcher ce qu’on refuse de regarder.
- Accordez-vous une fenêtre pour exprimer votre rage, puis fermez-la doucement.
- Rappelez-vous que la colère vous empoisonne plus qu’elle ne punit l’autre.
- Parlez. Exprimez-vous avec honnêteté, même si l’autre ne comprend pas.
- Prenez votre part de responsabilité. C’est ainsi qu’on récupère son propre pouvoir.
- Cherchez la compassion. Nous trébuchons tous, différemment mais pareillement.
- Visualisez votre colère fondre, s’évaporer, retourner à la terre.
- Libérez-la physiquement. Courez, respirez fort, serrez une balle, criez dans l’eau.
- Ancrez un geste doux pour chaque pensée dure.
- Sachez que vous pouvez fuir, changer, ou accepter. Mais jamais haïr sans vous blesser.
Lâcher les relations passées
- Cherchez la leçon, pas la revanche.
- Écrivez une lettre d’adieu à quelqu’un, même si vous ne l’envoyez pas.
- Souvenez-vous que la vie est belle, et parfois difficile aussi. C’est ce mélange qui la rend réelle.
- Dé-romantisez l’amour perdu. Il n’était pas parfait, simplement humain.
- Retrouvez la personne que vous étiez avant lui/elle…libre, entière, curieuse.
- Nettoyez votre espace de vie. Retirez ce qui appartient au passé.
- Récompensez-vous pour chaque petit acte d’acceptation.
- S’aimer, c’est aussi lâcher prise.
- Quand la nostalgie revient, répondez-lui avec un fait, pas un fantasme.
- Prenez votre douleur moins au sérieux, et mettez une voix de dessin animé à vos pensées sombres.
Lâcher le stress
- Respirez lentement, et profondément. La respiration est votre ancre.
- Partagez du temps avec des gens vrais. Le lien allège le poids du quotidien.
- Notez que l’inquiétude ne sert à rien, sinon à user votre paix intérieure.
- Écrivez sur un papier vos angoisses, et jetez-les symboliquement.
- Redirigez vos pensées vers quelque chose qui élève, pas qui épuise.
- Offrez-vous un rituel de bien-être: sauna, bain, marche, silence.
- Imaginez votre vie dans 10, 20, 30 ans. Ce qui vous oppresse aujourd’hui ne sera plus qu’un détail demain.
- Faites une petite action concrète, comme ranger, ou trier. Donnez plus d’espace à votre espace de vie.
- Identifiez vos sources de stress, puis traitez-les une à une, sans panique.
- Riez. Même faussement, au début. Le corps finit par y croire, et le cœur suit.
« Ce n’est pas la force du corps qui compte, mais celle de l’âme. » (J.R.R. Tolkien)
Votre capacité à ressentir profondément les choses, même la douleur, est le signe d’une âme vivante et forte. C’est en traversant l’ombre qu’on trouve la lumière.
Et vous, qu’est-ce qui vous aide à transformer la douleur en force? Y a-t-il une technique ou une pensée qui vous parle particulièrement dans cette liste?