in

Un jour, les gens partiront. Emportant avec eux leurs histoires comme autant de souvenirs

Un jour, sans prévenir, des êtres nous quittent, emportant avec eux leurs histoires comme autant de souvenirs. Qu’il s’agisse d’histoires vécues ou de rêves, les récits de ceux qui nous ont quittés sont la plus douce des manières d’immortaliser leur présence en nous.

Quand un être cher disparaît, il nous laisse une part de lui-même. Il nous laisse aussi un peu de solitude. Et la solitude, avec le temps, devient une amie. Ainsi, nous découvrons, auprès de ceux qui nous ont quittés, qu’une étreinte chaleureuse et un regard aimant sont toujours présents, et que rien de vraiment grand ne s’accomplit sans une dose d’amour.

Il n’y a pas longtemps un ami m’a raconté son histoire : « Je me souviens du jour où mon père est décédé comme si c’était hier. Je l’avoue, je n’étais pas un fils très démonstratif. Lui aussi était un homme de peu de mots lorsqu’il s’agissait d’exprimer ses sentiments.

Cela nous suffisait. Peu avant de partir, avec cette manière si particulière, mêlant rudesse et sincérité, il s’est arrêté quelques secondes et s’est mis à parler à voix haute avec moi. Et, entre deux regards et des larmes retenues, il m’a dit, avec une sincérité absolue, que sur notre lit de mort, nous sommes pleinement humains. Nous le sommes, car nous pouvons faire le vide et ressentir l’émotion de cet instant. Il n’y a rien d’autre à faire que de vivre pleinement nos derniers instants.

Enfant, je l’ai regardé, un peu désorientée, et je lui ai demandé comment je ferais pour me rétablir seul. Avec un sourire que je lui avais rarement vu auparavant, il m’a dit, les yeux remplis de larmes : « Beaux sont les oiseaux qui volent seuls. »

En y repensant, j’ai été profondément touché par le récit de mon ami, celui d’un fils et de son père. On ressent toute la pudeur et la sincérité de leur relation : deux hommes peu démonstratifs, mais liés par un lien invisible et fort. Le moment où le père, avant de partir, prend le temps de parler avec mon ami est bouleversant. La phrase « sur notre lit de mort, nous sommes pleinement humains » reste longtemps dans notre esprit, comme un rappel que chaque instant, même le dernier, mérite d’être vécu.

Et puis, cette métaphore des oiseaux qui volent seuls est profondément marquante. Elle exprime à la fois la solitude, la liberté et la beauté de l’autonomie face à la vie et à la perte. Entendre ces mots, c’est sentir que l’amour et les souvenirs de ceux qui nous quittent continuent de nous accompagner, même lorsque nous devons avancer seuls.

La vérité, c’est qu’un jour, tôt ou tard, la douleur nous envahit sans prévenir.

Elle s’assoit à nos côtés, nous parle et nous dit qu’elle ne partira pas tant que nous ne lui aurons pas parlé. La douleur trompe, crée des illusions, se fait infinie. Aujourd’hui, tel un oiseau solitaire, j’ai appris que l’amour d’un être cher disparu, en vérité, ne s’éteint jamais vraiment. Il demeure. Dans les récits, dans le désir et dans l’espoir inébranlable qu’il veille toujours sur nous.

Avec des jours emplis de larmes et des êtres chers disparus, on apprend que la vie n’est rien d’autre qu’une succession de rencontres. Trouver ceux qu’on aime, se donner entièrement et savoir que, même si cela ne paraît pas suffisant, c’était amplement suffisant.

Le désir se fait toujours entendre. Mais la certitude du cœur lui dit qu’un jour nous découvrirons que l’amour est la compensation de la mort. Puisse donc ce Noël nous permettre d’apprécier et de comprendre davantage les autres, car chaque cœur demande, implore l’occasion de déposer en nous son amour éternel.

Publié par Jean-Charles Réno

À propos de l’auteur: j'aime la nature et l'écologie mais je m'intéresse aussi à la psychologie et la spiritualité, je pense que tout est lié. Je suis arrivé dans l’équipe d’ESM en 2016 après avoir étudié en Angleterre et passé plusieurs années en Australie . Depuis toujours, je suis soucieux de la nature et de mon impact sur l’environnement. Ainsi, par le biais d’informations, j’essaie de contribuer à l’amélioration de l’environnement et de jouer un rôle dans l’éveil des consciences afin de rendre le monde un peu meilleur chaque jour.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Comment votre cerveau réagit à la fin d’une relation : 

Horoscope du jour du Vendredi 28 Novembre 2025 pour chaque signe du zodiaque

Le présent contenu a été partiellement généré avec le soutien d’une IA.