À l’université de Harvard, des chercheurs ont trouvé des éléments prouvant l’existence d’un « monde antérieur » caché sous la croûte du manteau de la planète Terre que nous connaissons actuellement.
De nouvelles découvertes provenant du manteau de la planète Terre pourraient indiquer que notre planète est entrée en collision avec d’autres planétoïdes; ce qui aurait finalement entrainé la création de notre Lune. Ces reliques peuvent provenir d’une version ancienne de notre planète qui existait il y a 4,5 milliards d’années.
Il existe au moins quatre grandes théories concernant la formation de notre Lune.
L’hypothèse scientifique la plus soutenue pour expliquer la formation de la Lune, est que la chaleur produite par l’impact avec une autre protoplanète (de la taille de Mars) a provoqué l’éjection de débris causée par la traction gravitationnelle de notre planète, pour ensuite donner une coalition dans la formation de la lune.
Cette collision sera telle que la Terre va « fondre ». Cette collision serait à l’origine de « l’éjection de la Lune ». La Lune se serait formée par agglomération des résidus de roche vaporisés lors de l’impact.
Au départ la Lune était beaucoup plus proche de la Terre qu’actuellement, sa présence a engendré les marées.
La collision a probablement modifié l’axe de rotation de la Terre, cette inclinaison est à l’origine des saisons.
Cependant le problème de l’origine de la Lune n’a pas encore été résolu de façon définitive. Néanmoins, trois différents scénarios ont longtemps dominé le débat.
Trois autres scénarios pour la formation de la Lune
Le premier scénario était celui de la fission. Juste après sa formation, la Terre était une masse liquide en rotation relativement rapide. Du fait de la force centrifuge, notre planète aurait éjecté une fraction de sa masse qui se serait finalement agglomérée pour donner naissance à la Lune.
Le deuxième scénario était celui de la création simultanée : la Terre et la Lune se seraient formées simultanément à partir de la même source de poussières.
Enfin, le troisième scénario était celui de la capture, selon lequel la Lune se serait formée dans une région différente du système solaire mais aurait été capturée à un certain moment par le champ de gravité de la Terre. ( source)
L’impact qui a donné naissance à la Lune aurait aussi déterminé la différenciation de la Terre et son organisation en plusieurs couches. Les deux objets qui sont entrés en collision avaient déjà chacun un noyau. Lors du choc les deux noyaux auraient fusionné et donné un seul noyau.
L’équipe de Harvard, dirigée par le professeur associé Sujoy Mukhopadhyay, croit avoir trouvé des preuves appuyant une théorie selon laquelle seule une partie de la Terre avait fondu au cours de ces événements et qu’une région « antérieure » existerait dans le manteau terrestre.
Dans la revue Nature, Mukhopadhyay dit:
« Nous croyons que l’énergie de l’impact ne s’est pas répandue de façon égale à travers les premiers stades de la Terre. »
Cela suppose qu’une partie importante de l’hémisphère impacté se serait complètement vaporisé, mais que l’hémisphère inverse aurait été partiellement protégé, et ne se serait pas entièrement décongelé. »
Cela amène les scientifiques à l’hypothèse selon laquelle notre planète est en effet dérivée de deux mondes: le monde lointain et antique, et le monde récent.
Le Professeur Mukhopadhyay a déclaré: « Cela signifie que le dernier impact gigantesque ne s’est pas pleinement mêlé au manteau et qu’il n’y avait pas d’océan de magma dedans.
Les chercheurs ont mesuré la désintégration d’un isotope de xénon, connu sous le nom de 129-Xénon. Étant donné que cet isotope est généré par la désintégration radioactive du 129-iode, les scientifiques peuvent mesurer la durée de la création du manteau de la Terre à environ 100 millions d’années et a partir de l’âge des zircons (environ 4 milliards d’années), S. Mojzsis a estimé que les océans avaient mis environ 150 millions d’années à se former.
Certains radiochronomètres permettent tout de même de dater le début de la formation de la croûte archéenne à 4,47 milliards d’années, soit 100 millions d’années après le début de la formation du système solaire.
Le Professeur Mukhopadhyay dit:
« La géochimie suggère qu’il existe des différences entre les taux d’isotope de gaz nobles dans diverses régions de la Terre, et que ces précisions méritent d’être éclaircies.
L’idée suggérant qu’une épave vraiment tumultueuse de la Terre avec un corps différent et homogénéisé se fondant à la Terre, remet en question nos opinions sur la formation de la planète ainsi que sur l’énergie des impacts majeurs.
Dans l’éventualité où la théorie se révèle être exacte, alors nous pouvons voir se manifester des échos de la Terre primitive, d’une période avant l’éclatement. »
Source Terre actuelle : Revue Nature