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Comprendre ce que c’est de vivre avec un trouble anxieux

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trouble anxieux

Comprendre ce que c’est que de vivre avec un trouble anxieux

Ne pas avoir de contrôle sur votre propre esprit est plutôt effrayant.

Les troubles anxieux ne sont amusants pour personne. La plupart des gens ne comprennent pas ce que c’est que de vivre avec ce genre de problème, qui vient généralement  sans prévenir et sans raison. Aux petites heures du matin, je vous écris pendant que mon esprit mène essentiellement une bataille contre lui-même.

Permettez-moi d’éclairer ceux d’entre vous qui ne peuvent comprendre ce qu’on éprouve quand on a cette maladie:

Aléatoirement, je ressens une inquiétude envahissante et une crainte persistante me disant que quelque chose cloche. Tout pourrait se passer à merveille, mais mon esprit va se convaincre que quelque chose ne va pas. Il va se persuader que ma vie tombe en ruines. Je vais me soucier une minute de quelque chose et peu de temps après je vais commencer à m’inquiéter pour quelque chose d’autre. Je m’efforce de me calmer, tout le temps, mais c’est juste impossible. Mon esprit me plonge dans une dépression. Une dépression qui me fait détester d’être si folle et irrationnelle à certains moments. Cette dépression est l’une des pires choses qui me soit arrivée. Cela me pousse à m’éloigner du monde et de toutes les personnes qui sont autour de moi. J’ai l’impression d’être seule face à ma maladie, et juste l’idée d’en parler à mes proches me terrifie. Je me sens démunie, et révoltée. Mais je n’y peux rien.

La chose la plus difficile pour moi est de trouver la paix avec moi-même durant la phase de dépression.

La plupart du temps, l’inquiétude m’envahit et me garde éveillée toute la nuit. Passer une nuit blanche me rend irritable et a des répercutions sur mon quotidien; ce qui repousse clairement mes proches. Et tout cela me fait plonger davantage dans la dépression.

Voyez vous, il y a certaines choses que toutes les personnes qui ne souffrent pas d’anxiété doivent comprendre: Nous n’arrivons pas à la contrôler. Non, cela ne fait pas de nous des fous. Nous n’avons pas besoin d’entendre que nous nous comportons comme des fous. Nous en sommes déjà bien conscients, et nous dire ce genre de choses ne fera qu’aggraver notre condition. Cela causerait peut-être des inconvénients. Quand cela se produit, soyez patient et compatissant, s’il vous plaît. L’attaque finira par passer, et quand elle prendra fin, nous serons de retour à la normale.

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Trouble anxieux

La pire chose que vous puissiez faire est d’évoquer toutes les choses pour lesquelles nous nous inquiétons. Cela ne fera que déclencher une autre attaque. Comprenez que c’est vous et nous contre la maladie. Nous détestons, vous détestez, nous sommes dans la même équipe ici. La meilleure chose à faire pendant une attaque, c’est d’être juste à l’écoute, et de savoir que nous avons parfois besoin qu’on nous serre dans les bras, et que nous avons aussi parfois besoin d’un moment de solitude. Sachez que vous pouvez parfois agir comme catalyseur et ‘déclencher’ l’attaque. Ne prenez pas cela personnellement.

Et s’il vous plaît, au nom de l’humanité, évitez de dire que nous réagissons outre mesure, ou que nous devons nous calmer, ou que les inquiétudes ne vont pas améliorer la situation. Si nous pouvions cesser de nous inquiéter, ne pensez-vous pas que nous l’aurions déjà fait?

Être en couple avec quelqu’un qui vit un trouble anxieux n’est pas facile du tout.

Cette personne a besoin de beaucoup d’attention, plus que vous n’en donneriez habituellement. Cela ne signifie pas que vous devez rester collé serré à elle 24-7, mais cela signifie que lorsqu’il ou elle a une attaque, vous devez être présent.

Si quelqu’un que vous aimez a une crise d’angoisse, demandez-lui ce dont il a besoin. La plupart du temps, les personnes anxieuses savent de quoi ils ont besoin pour qu’on les aide, mais ils ont juste trop peur de vous le dire. Faites-leur savoir que vous voulez vraiment être à leurs côtés pour les aider, peu importe la situation, et ne vous fâchez pas si elles ne disent rien; soyez simplement à l’écoute. Apprenez à mieux connaître leur maladie. Le trouble anxieux de chacun est différent. Essayez de comprendre ce que c’est que de n’avoir absolument aucun contrôle sur son esprit, et soyez présent pour cette personne. Ils ont plus besoin de vous quand ils sont renfermés sur eux-mêmes.

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[VIDEO] Comment faire face à l’anxiété et aux attaques de panique


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Source : www.theodysseyonline.com

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Publié par Sandra Véringa

J’ai rejoint l’équipe ESM en 2014. Il y a beaucoup de choses qui se passent sur la planète qui vont à l’encontre de mes valeurs, j’ai voulu faire de mon mieux pour jouer un rôle dans la création de changements. Depuis que je travaille pour ESM, il y a eu de grands changements dans ma vie et j’espère pouvoir sensibiliser et faire changer la mentalité de notre société.

10 Commentaires

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  1. Bonjour,
    c’est précisément mon cas, merci pour votre article. Pour vous donner un exemple de ma franchise,
    j’ai passé des soirs recroquevillé sur moi même, des papillons que dis je, des dragons dans le ventre et la tête « à ne plus n’y rien comprendre ». Ce sont de durs moments lorsque vous êtes seuls chez vous, trouver le sommeil est la seule échappatoire pour espérer aller mieux le lendemain. Du coup j’affiche un semblant de sourire pour ne pas montrer cette souffrance « honteuse » pour mon estime, mais il n’en est rien. Beaucoup souffre de la même chose courage, je connais tellement ca… Concernant fb, je ne fais pas part de cela, j’estime que mes maux ne regardent pas mes amis et ne concernent que moi.(une erreur peut etre mais soit). Du soleil, de la gaité, de l’espoir, de l’amour et du positif pour en quelque sorte me duper sur mon sort, plutôt que raler sur ma condition, appuyer le fait de souffrir (à un point qu’il ne serait pas possible de décrire sans s’attirer des médisances ou de mauvaises idées sur soi de la part de ses amis). Il faut se duper pour sortir un peu la tete de l’eau, et malheureusement duper aussi un peu ses amis, mais ils n’ont pas besoin de tous savoir non plus ! Le principal c’est votre bonheur, mettez des fleurs dans votre vie, du soleil dans votre cœur si vous êtes seul. C’est , de mon expérience, la seule solution qui fonctionne. Courage je suis avec vous, car comme vous .

  2. Je vois toujours des articles de ce type, expliquant les symptômes et démontrant que l’on peut s’en sortir mais jamais aucun lien sur les praticiens remboursables dans ce domaine .
    Je vis ce calvaire depuis… 15-20 ans !!!!! au départ une attaque de panique brutale peur d’une mort imminente ( pas de précisions là dessus , je n’arrive toujours pas à sortir les mots exacts de peur que ca ne se produise) puis régulière tous les 3-4 jours et enfin je me suis accoutumée à en avoir tous les jours.
    Des psychiatres j’en ai vu et un sacré nombres! jusqu’au jour où j’ai rencontré Paul Sabino de Grenoble et là miracle! ça a diminué avec une TCC qui m’a coûté une blinde.
    Mais j’en ai été débarrassée pendant 4 ans . 4ans !!!!!! c’est énorme . Toujours sur le qui vive mais bon dieu que ca faisait du bien de REVIVRE et de souffler!
    Maintenant du haut de mes 33 ans, je vis un clavaire sans précédent!
    Non seulement ces attaques sont revenues depuis plusieurs années mais c’est une véritable onde de propagation Peur de manger ( perte de 5 à 8 kg sans compter le nombre de pillule ingurgitées pour faire face à certaines carences), paranoïa, hypocondrie, toc et j’en passe.
    mais aujourd’hui je vais voir une psychologue après nombreuses consultations infructueuses sur Montpellier. Mais une fois encore ca me coûte une blinde et là papa maman ne sont plus là pour m’aider financièrement. Je vais donc devoir arrêter .
    Me revoilà ainsi à la case départ pour changer…
    Entre mails, coups de téléphone et contact via une multitude de sites, mes questions sont toujours sans réponse ou si on daigne me répondre, toutes ces aides sont sorties droit d’un bouquet de psychologie antique « bons courage » , » nous comprenons parfaitement » « il faut persévérer  » « vous trouverez votre voix »  » il y a bien dans votre ville un centre … appelez les… »  » notre centre n’accueille plus de patient »  » essayez le 0806…. tapez 1 , non vous êtes à l’accueil patients hospitalisés je vous renvoie vers le bon service… non toujours pas au bon endroit, je vous renvoie… mais non je vous ai dit que c’était le *1…. »
    BREF !!! c’est mon quotidien.
    Je n’attends plus une réponse. J’ai l’habitude.
    J’espère juste qu’un jour mon commentaire fera surface quelque part, l’on comprendra les vrais anxieux mais surtout qu’on leur apportera un vrai soutient moral et FINANCIER

      • C’est ce que j’allais proposer. Pour ma part j’ai eu des résultats très satisfaisant avec le méditation et la pleine conscience. Christophe André est certainement un des meilleur auteur dans ce domaine.

  3. Quelle solution a la personne « à côté » ?
    Quoique l’on essaie de faire pour aider la personne anxieuse, cela nous revient en pleine figure. Même être juste là donne droits à des remarques blessantes.
    Que pouvons nous faire pour aider les anxieux ?
    Car jusqu’à maintenant, chaque « attaque » comme c’est écrit blessé un peu plus et vivant sans ce trouble, mon instinct de survie me fait me protéger.
    J’entends par là : prendre mes distances. Sauf que cela créé un abandon chez la personne atteinte d’anxiété et lui déclenche une autre « attaque ».
    Quelle est la solution concrète ?

  4. Quelles sont les sources de cet article ? Se serait bien d’avoir des liens avec des études scientifique afin de comparé de que vous ressentez avec ce qui est étudier avec la méthode scientifique.

  5. Mince, en quelques lignes je viens de me reconnaître. Je viens de comprendre pourquoi j’ai fais le vide autour de moi et combien il est difficile de le combler à nouveau. Aujourd’hui je peux me contrôler, je sais quand je suis en crise et ce qu’il ne faut surtout pas faire dans ces moments. Sinon, le réveil est lourd de regrets et ça recommence. Peu à peu on s’engouffre dans la solitude pour cesser d’entendre qu’on est fou et de se sentir davantage incompris. On sait bien qu’un truc cloche, pas la peine d’en rajouter. L’espoir d’en sortir n’est que moins évident et la douleur plus forte. Finalement ce qu’exprime l’entourage est son impuissance. Ce n’est effectivement facile pour personne.

  6. Bonjour, j’ai vécu ces troubles suite à la mort brutale de mon papa… ma fille avait 2 mois.. personne ne me comprenait. J’agacais tout le monde avec mes peurs mes angoisses etc… je suis passée par je ne sais combien de traitement.. et un jour j’ai dis que mon médecin que j’étais folle ! Et sa réponse à été avez vous déjà vu un fou dire qu’il était fou.. j’ai donc appris à vivre avec et quand on a découvert que j’avais une hypothyroïdie les crises se sont atténuées et auj j’ai 32 ans ma fille 11 je sais faire face à ces angoisses… cependant ma fille a hérité de ça ? et je suis toujours sous prozac tellement peur quelles réapparaissent. Je vous souhaite à tous plein de courage

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